Le PP demande à l’UE d’agir contre l’amnistie et prévient qu’elle ira « jusqu’au bout » pour cette « violation de l’État de droit »

Dans une question adressée à la Commission européenne, Montserrat avance qu’elle épuisera toutes les voies à sa disposition pour que cette mesure n’aboutisse pas.

MADRID, 6 novembre (EUROPA PRESS) –

La porte-parole du PP au Parlement européen, Dolors Montserrat, a appelé lundi l’Union européenne à donner suite à l’amnistie que le PSOE négocie avec les partis indépendantistes pour obtenir l’investiture du socialiste Pedro Sánchez et a prévenu qu’elle ira « jusqu’au bout » face à cette « violation de l’Etat de droit ».

C’est ce qu’affirme une question parlementaire prioritaire adressée à la Commission européenne dans laquelle il dénonce que « cette amnistie massive » que prépare Sánchez est « un paiement à ses partenaires en échange de leur soutien parlementaire » qui « viole l’État de droit, l’égalité et la séparation des pouvoirs ».

« L’UE ne peut pas détourner le regard lorsque les principes qu’elle prétend défendre sont bafoués. Le gouvernement actuel efface la justice d’un trait de plume en amnistiant les condamnés, les poursuivis et les fugitifs », souligne Montserrat.

SOULIGNE QU’IL COMPREND LE CDR ET LE TSUNAMI, « TRAITÉS POUR LE TERRORISME »

Dans sa question, l’ancienne ministre de la Santé explique que « le gouvernement espagnol en exercice, après avoir gracié les condamnés, réduit le délit de détournement de fonds et supprimé la sédition comme paiement politique, annonce qu’il accordera une amnistie politique massive qui viole de manière flagrante l’État de loi et couvrira des crimes de 10 ans, y compris le détournement de fonds publics, contre des décisions judiciaires indépendantes, en échange de votes pour l’investiture.

Pour cette raison, Montserrat demande à la Commission si elle considère que les principes d’égalité et de séparation des pouvoirs sont violés, en tenant compte également du fait que l’amnistie « inclut le CDR et le Tsunami Democràtic, poursuivis pour terrorisme », selon l’eurodéputé.

« Le PP ira jusqu’au bout pour dénoncer cette violation de l’Etat de droit et de notre propre démocratie. Nous épuiserons toutes les voies à notre disposition pour que cela n’aboutisse pas », a prévenu le porte-parole du « populaire » à Bruxelles.

Selon Montserrat, l’Europe « se construit en respectant les normes qui
Nous nous sommes donnés, en renforçant l’État de droit et en ne l’érodant pas avec des transferts inadmissibles. « Nous demandons à l’UE de prendre position contre l’amnistie politique de Sánchez. Faire autrement reviendrait à tourner le dos aux valeurs mêmes d’égalité et de respect du droit que défend l’UE », ajoute l’eurodéputé.

LE COMMISSAIRE REYNDERS A DIT À FEIJÓO QU’ILS ANALYSERONT LE TEXTE

Le 27 octobre, après sa visite à Bruxelles pour participer à la réunion du Parti populaire européen (PPE), le leader du PP, Alberto Núñez Feijóo, avait déjà indiqué que le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, s’était engagé à examiner la loi d’amnistie si elle est approuvée.

« Nous allons attendre ce texte et ce que l’Union européenne et M. Reyners nous ont dit hier, c’est que, logiquement, leur devoir est d’examiner ce texte et de voir s’il est contraire aux principes fondamentaux du droit européen. Et c’est l’engagement qu’il a pris, qui, d’autre part, est l’accomplissement de son devoir », a déclaré Feijóo.