Les ministres européens de l’énergie ne parviennent pas à s’entendre sur le plafond du prix du gaz

BRUXELLES, le 13 déc. (EUROPA PRESS) –

Les ministres de l’énergie de l’Union européenne (UE) ont échoué ce mardi dans leur tentative de conclure un accord sur le prix plafond des achats de gaz, donc les négociations sont toujours ouvertes et leur laissent la voie libre pour être les dirigeants qui débloquent la situation au sommet ce jeudi.

Les distances ont été infranchissables entre les pays qui, l’Espagne en tête, considèrent un plafond trop élevé comme « inabordable » et ceux qui refusent de revoir la limite à la baisse de peur que cela ne nuise à la sécurité d’approvisionnement.

Les deux parties ont tenu au moins trois réunions pour rapprocher les positions en parallèle de la réunion formelle de Bruxelles, afin de rapprocher, à la marge, des positions qui n’ont finalement pas été assez souples pour faciliter l’accord sur cette mesure.

Comme l’ont indiqué des sources diplomatiques à Europa Press, la délégation allemande, qui s’était montrée ouverte aux consultations, a fini par se retirer du rappel à l’ordre de Berlin, qui comprend que le chancelier allemand Olaf Scholz aura de meilleures options pour parvenir à un accord que de profiter au intérêts de votre industrie.

Cela a conduit l’Allemagne à revenir à sa position initiale, à partir de laquelle elle rejette tout plafond des prix du gaz fixé en dessous de 200 euros par mégawattheure (MWh), ce qui est « inabordable » pour le bloc de pays qui domine l’Espagne.

Ainsi, le déblocage de la mesure donne lieu à une négociation par les dirigeants de l’Union européenne (UE) lors du sommet de ces mercredi et jeudi, où les mêmes sources prévoient que Berlin défendra une position « dure » concernant un plafond élevé.

Malgré les efforts tant de la présidence tchèque que des ministres, les divergences se sont révélées insurmontables, pour l’instant, en vue d’approuver le mécanisme de correction du marché, comme l’appelle Bruxelles, pour limiter la hausse excessive des prix du gaz motivée par la agression contre l’Ukraine.

Alors que le dernier texte de compromis présenté par la présidence tchèque avait abaissé la limite initiale fixée par la Commission de 275 euros par mégawattheure (MWh), à 200 euros, chiffre autour duquel, dans un premier temps, Allemands et Néerlandais étaient ouverts à la négociation , le resserrement des rangs depuis Berlin a tronqué le chemin commun.

En plus de ce blocus, deux autres réglementations que la délégation espagnole conditionne à un paquet commun avec un plafonnement du prix du gaz sont stoppées : les achats en commun et l’accélération des permis renouvelables.