Le Parlement européen soutient l’utilisation de données biométriques pour identifier les migrants en situation irrégulière et les réfugiés arrivant dans l’UE

MADRID, 13 déc. (EUROPA PRESS) –

La commission des libertés civiles, de la justice et de l’intérieur du Parlement européen a donné son feu vert lundi à une réforme qui permet l’utilisation de données biométriques pour identifier les migrants en situation irrégulière et les réfugiés arrivant dans l’Union européenne.

Il s’agit de l’examen de la base de données Eurodac, qui contient les empreintes digitales de tous les migrants en situation irrégulière et demandeurs d’asile qui ont été enregistrés dans les États membres de l’UE et les pays associés.

La réforme, approuvée par 30 voix pour et 15 contre, comprend l’identification par des données biométriques (empreintes digitales et images faciales), ainsi que des informations supplémentaires, telles que le nom, le prénom, la nationalité, la date ou le lieu de naissance.

Le rapporteur du rapport approuvé ce lundi était le député européen Vox Jorge Buxadé, qui a célébré que cette étape facilitera le travail des autorités, « en particulier en ce qui concerne les immigrants illégaux qui utilisent des moyens trompeurs pour éviter l’identification et entravent ainsi son éventuelle documentation ».

S’adressant à Europa Press, Buxadé a expliqué que le registre actuel est « obsolète » et que sa réforme permettra d’élargir les données des personnes qui arrivent dans l’Union européenne et l’échange d’informations entre les pays de la communauté.

C’est une initiative qui fait débat depuis deux ans et qui a été promue ces derniers mois. Maintenant, Buxadé doit entamer la négociation tripartite avec la Commission et le Conseil pour son approbation finale, qui devrait avoir lieu au premier semestre 2023.

Selon lui, ce sont des changements importants pour le contrôle des mouvements secondaires au sein de l’Union européenne, car cela facilitera l’accès à l’information entre les États membres via Frontex et l’agence d’asile.

De plus, la base de données actuelle ne collecte que des informations sur les personnes de plus de 16 ans, alors que la réforme permettra de le faire à partir de 6 ans. Pour l’eurodéputé Vox, ce changement est très important pour éviter que des enfants ne tombent entre les mains des mafias de la traite des êtres humains.