Les Facultés de Criminologie demandent une médiation à Reynders pour discuter avec Bolaños d’une loi qui réglemente leur profession

Ils ont tenté de le rencontrer, sans succès, et auparavant de Llop, « activement et passivement » pour aborder un sujet « qui inquiète des milliers de professionnels ».

La Commission intercollégiale qui rassemble toutes les associations professionnelles de criminologie en Espagne a envoyé une communication au commissaire à la justice de l’Union européenne, Didier Reynders, pour solliciter son soutien pour parvenir à une loi qui réglemente la profession et, pour cela, « intercède devant le ministre de la Justice, Félix Bolaños, dans le but de rencontrer les entités qui défendent les criminologues espagnols ».

Cette communication a été envoyée en décembre, quelques jours avant que le président du PP, Alberto Núñez Feijóo, ne propose au président du gouvernement, Pedro Sánchez, l’arbitrage de la Commission européenne pour le renouvellement du Conseil général du pouvoir judiciaire, dont actuellement en charge du commissaire à la justice.

La demande des criminologues espagnols « n’a pas été capricieuse, mais plutôt le résultat du manque de réponse des institutions nationales ». Il s’agit d’une suite, soulignent-ils dans un communiqué, aux différentes lettres envoyées en 2023 à l’ancienne ministre de la Justice, Pilar Llop, ainsi qu’à celle déjà adressée à Bolaños lui ordonnant de se réunir pour aborder l’avenir de la justice. métier de criminologue. « Jusqu’à présent, tous les emails sont restés sans réponse », déplorent-ils.

Ainsi, dans la lettre, le doyen du Collège de Criminologie de la Communauté de Madrid (CPCM), en tant que porte-parole de la Commission Intercollégiale, a fait part au Commissaire européen du « manque de respect » auquel le groupe est soumis. .. de professionnels et d’étudiants de criminologie en Espagne par les institutions nationales, présentes et passées, « en tenant compte du fait qu’il manque encore à l’Espagne une loi reconnaissant cette figure professionnelle, ce qui se produit dans la plupart des pays européens et dans différents pays du monde ».

PRÈS DE 30 000 ÉTUDIANTS ÉTUDIENT LA CRIMINOLOGIE DANS 38 UNIVERSITÉS

La Commission a rappelé que la création de ces Collèges Professionnels « constituait une étape importante pour la reconnaissance de la figure du criminologue dans notre société ». Et que ses principales fonctions sont de garantir les droits des utilisateurs des services proposés par les membres et de défendre les intérêts de la profession auprès des pouvoirs publics.

« Considérant la criminologie comme une science empirico-sociale dont l’objectif principal est l’étude du crime dans toutes ses manifestations, ses causes, l’auteur de l’action, la victime et le contrôle social du comportement criminel, nous la comprenons comme une science au service de la société et de la justice du XXIe siècle. Le criminologue, en tant que professionnel expert, a une formation interdisciplinaire en raison de la diversité des conflits et des multiples domaines de ceux-ci dans lesquels ils doivent intervenir », a transféré Balfagón à Reynders.

Il a également rappelé qu’en Espagne, près de 30 000 étudiants étudient actuellement la criminologie dans 38 universités du territoire espagnol et que, « par respect et obligation morale, nous avons absolument besoin d’une loi qui réglemente la profession ». En outre, les forces et corps de sécurité espagnols sont actuellement largement formés dans ce domaine, ajoute-t-il.

Pour toutes ces raisons, les criminologues exhortent le commissaire à la justice à soutenir leur cause pour parvenir à une rencontre avec le nouveau ministre de la Justice d’Espagne et, de cette manière, « ouvrir le chemin pour obtenir l’approbation de la loi qui protège la profession de criminologue ». , qui sera bon pour toute la société espagnole et pour toute l’Europe. »

En attendant sa réponse, Carmen Balfagón a chaleureusement invité Didier Reynders à participer au IIe Congrès de criminologie de la Communauté de Madrid, qui se tiendra cet automne.