Les dirigeants de l’UE appellent à une pause immédiate à Gaza, conduisant à une « cessez-le-feu durable »

Bâtiments détruits dans la bande de Gaza (Archive) -Omar Ashtawy / Zuma Press / ContactoPhoto

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BRUXELLES, 21 (EUROPA PRESS)

Les dirigeants de l'Union européenne sont convenus ce jeudi de demander « une pause humanitaire immédiate conduisant à un cessez-le-feu durable » dans la bande de Gaza, en plus d'exiger qu'Israël ne mène pas d'opération terrestre à Rafá, une ville frontalière avec l'Égypte où se concentre un million de Gazaouis déplacés.

Les dirigeants des 27 s'accordent ainsi sur une nouvelle position commune qui durcit l'approche à l'égard d'Israël et met l'accent sur « critique » situation humanitaire dans la bande de Gaza, insistant sur « effet disproportionné » de l'offensive israélienne contre les civils, « en particulier les enfants », « ainsi que le risque imminent de famine ».

Dans leurs conclusions, les dirigeants européens reconnaissent leur inquiétude « pour la perte sans précédent de vies civiles » dans l'enclave palestinienne et demander à l'exécutif de Benjamin Netanyahu de « ne pas entreprendre d'opération terrestre à Rafá, ce qui aggraverait la situation déjà catastrophique ».

Le texte convenu appelle à l'ouverture de davantage de points de passage terrestres avec Gaza et à une aide maritime et aérienne. « compléter les routes terrestres qui restent le principal moyen de transport des volumes nécessaires ». En ce sens, considérons « essentiel » accès humanitaire « complet, rapide, sécurisé et sans entrave » à la bande de Gaza et réaffirme la nécessité d'améliorer l'assistance vitale aux Palestiniens.

Les dirigeants expriment leur soutien à l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), insistant sur son rôle « essentiel » à la fois à Gaza et dans la région du Moyen-Orient, pour renforcer l'agence après la controverse sur les accusations d'Israël selon lesquelles une douzaine de travailleurs auraient été impliqués dans les attaques du Hamas du 7 octobre.

Le bloc européen approuve la rapidité avec laquelle l'agence a répondu à la controverse par une enquête interne et un examen externe après de graves attaques contre 12 de ses employés. « Attend avec impatience les résultats de l'enquête et d'autres actions décisives de la part de l'ONU pour garantir la responsabilité et renforcer le contrôle et la surveillance. »soulignent les conclusions.

C'est la première fois que l'UE appelle à un cessez-le-feu à Gaza, après cinq mois d'opération militaire israélienne qui a fait plus de 31 000 morts et déclenché une crise humanitaire et alimentaire que les Nations Unies qualifient de catastrophique. L'UE est arrivée à ce sommet avec la nécessité d'ajuster sa position commune, convenue en octobre et qui se limitait à demander des pauses et des couloirs humanitaires dans la bande de Gaza.

De même, les dirigeants des 27 se concentrent sur la violence déclenchée par les colons radicaux dans d'autres régions de Palestine et appellent à la « résiliation immédiate » de violence en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, exprimant une « condamnation ferme » de ce type d'actes de la part des colons israéliens, qu'il menace de sanctions supplémentaires, après avoir approuvé ce lundi le premier round contre six colons responsables d'actes de violence. Les États membres de l’UE s’engagent à accélérer les travaux « l'adoption des mesures restrictives spécifiques pertinentes ».