Le Polisario voit des « progrès » dans son combat devant la justice européenne pour contester les accords avec le Maroc

MADRID, le 21 mars. (EUROPA PRESS) –

Le Front Polisario a indiqué ce jeudi avoir observé des « progrès » dans ses demandes devant la Justice européenne pour contester les accords avec le Maroc, après la recommandation du procureur général de l'UE proposée au tribunal d'annuler la décision du Conseil par laquelle entre dans un accord de pêche.

Toutefois, le Front Polisario soutient que malgré ces « avancées », « une certaine prudence s'impose également », puisque ces conclusions ne sont pas des arrêts de la Cour de justice de l'UE (CJUE), pour lesquels il faudra attendre « des mois ».

Il a néanmoins souligné que « dans cette bataille juridique commencée il y a dix ans, de grands progrès ont été réalisés » et que « la recevabilité des actions judiciaires du peuple sahraoui n'est plus discutée », affirme-t-il dans un communiqué.

« Le procureur général reprend les arguments du Front Polisario sur le droit à l'autodétermination et le droit à la souveraineté permanente sur les ressources naturelles. Tout cela s'inscrit dans une jurisprudence favorable au peuple sahraoui, qui se confirme petit à petit », « , a-t-il souligné. .

Le procureur général de l'UE a proposé jeudi à la CJUE d'annuler la décision du Conseil célébrant l'accord d'association pour la pêche durable avec le Maroc, estimant qu'elle viole le principe d'autodétermination du territoire du Sahara occidental en ne le traitant pas comme « séparé et distinct » du Maroc.

Cependant, le même avocat général indique en revanche que le Tribunal a commis une erreur en annulant la décision approuvant, au nom de l'UE, un accord tarifaire préférentiel avec le Maroc relatif au territoire du Sahara occidental. Il propose donc annulant ladite sentence. Dans cette deuxième affaire, le procureur général conclut que l’accord tarifaire préférentiel traite effectivement le territoire du Sahara occidental comme séparé et distinct.

De son côté, le gouvernement du Maroc a répondu en exhortant les pays de l'UE à assumer leurs responsabilités avec les accords conclus et à rejeter d'éventuels « chantages » et « manœuvres politiques » en référence à ces processus ouverts dans la justice européenne.