BRUXELLES/MADRID, 23 octobre (EUROPA PRESS) –
Ce mardi, les Vingt-Sept aborderont pour la deuxième fois la demande du gouvernement de reconnaître le catalan, le basque et le galicien comme langues officielles de l’Union européenne, une question sur laquelle aucune décision n’est toutefois attendue puisque l’Espagne n’a pas encore répondu. aux demandes, aux doutes juridiques et financiers que ses partenaires demandent à éclaircir avant d’étudier le fond d’une éventuelle décision.
Le sujet a été inscrit par la présidence tournante européenne que l’Espagne exerce ce semestre à l’ordre du jour du Conseil Affaires générales tenu à Luxembourg et apparaît comme la présentation d’un « rapport d’étape », sur lequel le gouvernement n’a voulu fournir aucun détail, sans que l’adoption d’une décision ne soit envisagée.
Lors d’un premier débat le 27 septembre dernier, le ministre par intérim des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a proposé de reporter en pratique le statut officiel du basque et du galicien, à commencer par le catalan, même si des sources européennes consultées par Europa Press ont indiqué qu’aucun autre pays n’a proposé une application à deux vitesses comme alternative pour faciliter l’approbation de la mesure.
Le chef de la diplomatie espagnole a défendu un changement dans la réglementation qui inclurait en même temps les trois langues co-officielles dans la liste commune, mais a ajouté que le déploiement pourrait « commencer d’abord par le catalan et ensuite par les deux autres langues ». Sans cela, cela impliquerait une discrimination « absolue » pour les deux langues reléguées.
Cette option n’a toutefois été reflétée dans aucun document du Conseil, c’est pourquoi la proposition sur la table continue de proposer l’inclusion des trois langues dans le règlement commun, ce pour quoi l’unanimité des Vingt-Sept est nécessaire.
Le gouvernement a également proposé que l’Espagne assume les frais de traduction et d’interprétation dans les trois langues co-officielles dans le cadre de l’Union européenne, mais le reste des États membres restent sceptiques car jusqu’à présent, ils n’ont vu aucune évaluation de l’impact financier de la mesure et parce que le règlement européen prévoit qu’elle sera à la charge des caisses communautaires.
Tant lors du premier débat au niveau des ministres que lorsque la question a été discutée au niveau des ambassadeurs, aucune délégation n’a exprimé un non catégorique, mais près d’une quinzaine de membres ont prévenu qu’ils voyaient « de nombreuses questions sans réponse » dans la proposition espagnole. et il est difficile de prendre une décision sans un avis juridique, une évaluation des coûts et d’autres réponses.
Par ailleurs, bien qu’il ait été annoncé en septembre que la demande de reconnaissance du catalan, du basque et du galicien comme langues de l’UE serait examinée au niveau des experts du Conseil pour analyser les différentes variantes de la proposition, aucune mesure n’a été prise jusqu’à présent. … formellement les travaux à un quelconque groupe de travail, selon différentes sources européennes.