Les 27 connaîtront lundi les plaintes de l’Espagne, de l’Irlande et de la France pour le veto sur le chalutage dans les zones protégées

BRUXELLES, le 23 sept. (EUROPA PRESS) –

Les ministres de l’agriculture de l’Union européenne discuteront lundi, à la demande de l’Espagne, de l’Irlande et de la France, de la décision de la Commission européenne de fermer l’accès à la pêche de fond dans 87 zones protégées des eaux communautaires de l’Atlantique du Nord-Est.

Les trois pays présenteront une lettre conjointe au Conseil des ministres de l’agriculture de l’UE pour demander à la Commission européenne de revenir sur une décision qui implique d’opposer son veto à la capture d’espèces dans des eaux de plus de 1 500 mètres de profondeur et qui affecte la pêche de fond engins, comme le chalutage ou la palangre.

Dans le cadre d’un débat évoqué en point, les trois pays exposeront que l’exécutif communautaire a adopté cette décision à travers une consultation « déficiente », selon des sources de la Moncloa, qui pointent le manque de données pour limiter une fermeture plus serrée. zones protégées.

Ainsi, les titulaires de l’Agriculture d’Espagne, d’Irlande et de France demanderont une révision de la mesure et une modification immédiate du règlement, en attendant la publication d’un rapport avec des données scientifiques.

La mesure affectera les flottes qui pêchent dans les eaux du Gran Sol, dans le golfe de Cadix et dans le nord-ouest de la mer Cantabrique de l’Espagne, de la France, de l’Irlande et du Portugal. Bien que ce dernier pays n’ait pas adhéré à la lettre, on s’attend à ce qu’il le fasse lors du débat avec les États membres.

La décision qui entrera en vigueur le 9 octobre entraîne l’interdiction d’accès à la pêche de fond dans une zone de 16 419 kilomètres carrés de réserves pour la protection des écosystèmes marins vulnérables en dessous de 400 mètres, ce qui représente 1,16 % des eaux communautaires du Nord-Est. Atlantique.

Le Gouvernement, les responsables régionaux de la Pêche et le secteur de la pêche ont critiqué la mesure bruxelloise, ils ont discrédité le manque de données scientifiques pour mettre en œuvre cette décision, ainsi que le manque de précision dans la définition des zones ou la faible participation des personnes concernées acteurs de la prise de décision et qui ont prévenu de l’impact que cela aura sur la flotte.

En fait, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, a qualifié la mesure de « non proportionnée » et a observé qu’elle « a une base scientifique dépassée ».

« Nous avons fourni à la Commission européenne des données plus récentes et elle nous a promis qu’elle réexaminerait cette décision en novembre », a assuré Planas cette semaine à la fin de sa comparution à la session de contrôle du gouvernement au Sénat.

D’autre part, les employeurs de la pêche, Cepesca a annoncé qu’il déposera un recours en annulation devant la Cour de justice de l’Union européenne pour la mesure adoptée par Bruxelles et a avancé d’éventuelles grèves et concentrations.

En tout cas, des sources de l’exécutif communautaire ont défendu la décision de Bruxelles comme le résultat d’un « très long processus », qui a mis des années à se conclure et ne nécessite pas de temps de réflexion.

Mi-septembre, Bruxelles a donné son feu vert à la régulation des eaux profondes de l’Atlantique Nord-Est, après avoir été votée en juin dernier en commission de la pêche et de l’aquaculture par un acte d’exécution qui n’a pas obtenu la majorité requise pour passer en avant, l’Espagne et l’Irlande votant contre et plusieurs pays s’abstenant.

Dans ce cadre, la décision a été laissée entre les mains de la Commission européenne, responsable en dernier ressort de l’adoption de ce règlement qui protège 57 écosystèmes vulnérables dans les eaux profondes de l’Atlantique Nord-Est, où vivent des espèces telles que les coraux ou les anémones, un règlement qui a suscité le rejet du secteur de la pêche.

SVARLBARD

Les ministres de l’Agriculture de l’Union européenne auront un premier débat sur la fixation des quotas de pêche pour 2023 ainsi que sur l’état des stocks de maquereau, de merlan bleu et de hareng et des espèces de capture dirigée, merlu, cardine et lotte.

En outre, les Vingt-sept aborderont le quota de cabillaud arctique sur l’île norvégienne de Svalvard, qui faisait l’objet de tensions entre le pays scandinave et l’UE jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé en février de cette année.

Les discussions de la semaine prochaine avec la Norvège et les îles Féroé sur l’attribution des quotas de pêche, que l’UE considère comme supérieurs à ce qui correspondrait aux deux pays, seront également abordées.

D’autre part, les responsables de l’agriculture se concentreront sur la conservation de l’anguille, une espèce présente dans les eaux méditerranéennes et baltiques, sur l’analyse de la manière d’exporter la production agricole hors d’Ukraine vers des pays tiers, la réglementation de l’étiquetage frontal des produits et l’utilisation de pesticides.