BRUXELLES, 15 (EUROPA PRESS)
Le veto du Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, à l’aide de 50 milliards d’euros pour l’Ukraine dans le prochain budget communautaire a empêché ce jeudi les chefs d’État et de gouvernement de l’UE de conclure un accord pour revoir le cadre financier de 2024. 2027, ce qui reporte la négociation – et donc la confirmation du soutien à Kiev – à janvier prochain.
La première journée du Conseil européen tenu à Bruxelles a permis aux Vingt-Sept d’annoncer un accord pour l’ouverture des négociations d’adhésion avec l’Ukraine après avoir surmonté un premier blocus d’Orban, qui a quitté la salle sur proposition du chancelier allemand Olaf Scholz. , au moment du vote pour éviter de s’exprimer contre et permettre ainsi à la décision d’avancer par consensus, ont expliqué diverses sources européennes.
Cependant, après plusieurs heures de négociations sur la révision du budget, les dirigeants ont pu confirmer que la Hongrie maintenait son rejet de la proposition sur la table et, bien qu’ils poursuivront le Conseil européen vendredi, ils ne reprendront la discussion sur le budget qu’en janvier. ou en février de l’année prochaine, lors d’un sommet extraordinaire.
La dernière proposition d’accord réduisait d’un tiers les contributions que la Commission européenne demandait aux pays pour augmenter leurs dépenses l’année prochaine (de 66 milliards à 21 milliards) mais maintenait le niveau de l’aide à l’Ukraine à 50 milliards d’euros.
Ce document a reçu « un fort soutien de la part de 26 États membres », comme l’a confirmé le président du Conseil européen, Charles Michel, qui a souligné qu' »un seul dirigeant n’a pas pu le soutenir », raison pour laquelle ils ont décidé de reprendre ce débat au début de 2024, où ils tenteront de parvenir à l’unanimité, y compris Orbán, pour permettre la mise en œuvre de cette proposition.
« Je veux envoyer un message positif et rassurant, car nous disposons des outils pour garantir que nous sommes dignes de confiance ; les Ukrainiens peuvent compter sur notre soutien », a ajouté Michel dans des déclarations à la presse à l’issue de la réunion aux premières heures de ce vendredi.
Le Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, s’est également montré « optimiste » quant aux possibilités de parvenir à un accord avec les 27 pays, dont la Hongrie, même si un accord sur le budget semble « beaucoup plus compliqué » qu’il ne le pensait. a été d’accepter d’ouvrir des négociations d’adhésion. Le président néerlandais a estimé qu' »il est encore temps » de parvenir à un accord et a souligné que la réunion des dirigeants pourrait avoir lieu « fin janvier ».
Des sources diplomatiques ont ajouté que le représentant hongrois a clairement indiqué qu’il rejetait complètement toute contribution de « l’argent frais » à Kiev, de sorte que les autres estimaient qu’il y aurait plus d’options de succès s’ils donnaient « quelques semaines de plus » aux négociations et revenir voir en janvier.