Les négociateurs du Conseil et du Parlement européen sont parvenus ce jeudi à un accord pour renforcer les règles en matière de transfusions et de greffes de tissus d’origine humaine, afin de mieux protéger le donneur mais aussi de garantir la capacité d’approvisionnement au sein du bloc dans les cas transfrontaliers.
En juillet de l’année dernière, la Commission européenne a proposé de renforcer les critères de sécurité et de qualité appliqués dans les protocoles de transfusions, de thérapies, de greffes ou de procréation assistée, dans le but de promouvoir la circulation transfrontalière du sang, des cellules et des tissus et de renforcer la confiance. … entre les autorités sanitaires et encourager l’innovation dans le secteur.
Les nouvelles règles, qui doivent encore être approuvées par les Vingt-Sept et le Parlement européen pour devenir une loi, précisent clairement que les dons de ce type de tissus doivent être « volontaires et non rémunérés », par principe, de sorte que les donneurs doivent ne reçoivent pas d’incitations financières pour faire un don. Les donneurs vivants peuvent recevoir une compensation ou un remboursement, selon le cas, conformément à la législation nationale.
« L’une des principales leçons apprises pendant la pandémie a été l’importance vitale d’une coopération transfrontalière efficace en matière de santé », a souligné la ministre de la Santé, Mónica García, en tant que présidente par intérim du Conseil de l’UE.
Selon les données de Bruxelles, 25 millions de transfusions sanguines sont effectuées chaque année dans le cadre d’interventions chirurgicales et de soins de traumatologie dans toute l’UE.
Parmi les objectifs de la nouvelle règle figurent de combler les lacunes détectées dans les protocoles actuels et également de répondre au désir de l’UE de pouvoir rassembler les fournitures nécessaires en cas de crise sanitaire, un besoin mis en évidence lors de la pandémie de coronavirus.
Les critères révisés concerneront tous les produits d’origine humaine à l’exception des organes solides, qui incluront le lait maternel et le microbiote.