MADRID, 13 novembre. (EUROPA PRESS) –
Le gouvernement du Venezuela a critiqué la décision « arrogante » et « illégale » prise ce lundi par l’UE de prolonger de six mois les sanctions contre le Venezuela en raison de la dérive démocratique dans le pays.
« Le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela rejette la décision arrogante et illicite de l’Union européenne par laquelle il prolonge jusqu’au 14 mai 2024 les mesures coercitives unilatérales illégales contre le peuple vénézuélien », a déclaré le ministère des Affaires étrangères vénézuélien dans un communiqué officiel. .
Le texte rappelle que la mesure « les disqualifie de participer aux processus politiques vénézuéliens, car elle viole les principes sacrés de la Constitution et transgresse les normes décrites dans la Charte des Nations Unies ».
Caracas considère qu’avec cette mesure, l’Union européenne applique « une fois de plus » une politique « colonialiste » et « d’ingérence » dans les affaires intérieures » du Venezuela avec des « mesures dégradantes, nuisibles et injustes » qui « visent à punir les citoyens vénézuéliens qui exercent leur droit ». fonctions dans le cadre de la loi ».
Le Venezuela rappelle également une résolution approuvée par 128 voix pour par une commission de l’Assemblée générale des Nations Unies le 7 novembre, qui appelle à « cesser l’application de mesures unilatérales ayant des effets extraterritoriaux et condamne l’inclusion d’États sur des listes unilatérales sous de faux prétextes tels que comme des accusations de parrainage du terrorisme ».
Le ministère des Affaires étrangères souligne ainsi « la solidité de sa démocratie et de ses institutions » et prévient que ces sanctions « affectent la possibilité d’un dialogue constructif et respectueux entre les Etats ».
Les États membres ont convenu de renouveler les sanctions pour six mois – actuellement elles sont prolongées chaque année -, la question sera donc de nouveau sur la table en mai 2024. Des sources diplomatiques indiquent à Europa Press que cette mesure est conforme à la proposition espagnole de commencer le processus de révision des mesures découlant des accords conclus entre le Gouvernement et l’opposition lors des négociations à la Barbade.
L’UE maintient ainsi des restrictions contre 54 dirigeants vénézuéliens, dont la vice-présidente Delcy Rodriguez, le leader chaviste Diosdado Cabello et l’ancien vice-président de l’économie Tareck El Aissami, qui figurent sur la « liste noire » européenne pour atteinte à la démocratie et à l’État de droit au Venezuela et la répression de la société civile.