Le TSXG annule un parc éolien à Mazaricos pour des raisons environnementales dans le premier jugement après l'arrêt de la CJUE

SANTIAGO DE COMPOSTELA, 28 octobre (EUROPA PRESS) –

Le Tribunal Supérieur de Xustiza de Galice (TSXG) a rendu le premier arrêt dans lequel il se prononce, à la suite des récentes résolutions du Tribunal Suprême et de la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE), sur les autorisations administratives et de construction préalables d'un parc éolien communautaire, en l'occurrence l'annulation d'un projet dans la municipalité de Mazaricos (La Corogne) faute de déclaration d'impact environnemental appropriée.

Concrètement, la troisième section de la Chambre Contentieuse-Administrative a décrété dans l'arrêt, notifié ce mardi, l'annulation des autorisations administratives et de construction préalables de la Xunta pour le parc éolien A Ruña III, situé dans la municipalité de Mazaricos (La Corogne).

Justement, ce parc éolien A Ruña III est à l'origine du récent arrêt de la CJUE qui a statué en faveur de la Xunta dans le traitement de l'énergie éolienne, où elle a statué que les États membres ne sont pas obligés d'autoriser les observations publiques après les rapports sectoriels.

Cependant, le TSXG souligne que la troisième section du Contentieux Administratif rend désormais un arrêt, la Chambre examine donc le fond du litige, et il ne s'agit pas d'une ordonnance dans laquelle elle se prononce uniquement sur la demande de mesure conservatoire pour faire cesser lesdites autorisations.

Elle a ainsi accepté l'appel présenté par l'association Petón do Lobo. En 2024, le TSXG a décidé de suspendre, en attendant la résolution de la question préjudicielle qu'il avait soumise à la CJUE, le litige dans lequel il devait se prononcer sur la légalité des autorisations accordées par la Xunta au promoteur du parc A Ruña III, Eurus Desarrollos Renovables.

Les magistrats fondent l'annulation sur le fait que la déclaration d'impact environnemental s'est limitée au parc éolien alors qu'elle aurait dû être réalisée conjointement avec celle de la ligne électrique d'évacuation. « Une Ruña III n'est pas seulement configurée comme une installation qui produit de l'énergie électrique, mais qui la stocke et la transporte jusqu'au réseau », indique le TSXG, tout en ajoutant que « toutes ses composantes doivent avoir été envisagées dans un seul projet ou, au moins, évaluées les deux ensemble dans une seule étude d'impact environnemental ».

Le deuxième des arguments estimés par le TSXG est l'absence d'analyse, dans l'étude d'impact environnemental, « pour prévenir ou, le cas échéant, atténuer », les dommages que le parc éolien pourrait causer à certains espaces proches du réseau Natura 2000.

La Chambre conclut donc que « ce qui était approprié était d'élaborer et de formuler une seule procédure d'évaluation environnementale qui évaluerait unitairement et conjointement les impacts et les effets synergiques de toutes les installations, qui n'étaient pas seulement celles de production ou de génération d'énergie électrique, mais aussi celles de transport vers le réseau, sans oublier la proximité de ce parc avec lequel elle allait partager les infrastructures d'évacuation ».

La sentence n'est pas définitive, puisqu'un appel peut être déposé devant la Cour suprême.