BRUXELLES, 28 octobre (EUROPA PRESS) –
Ce mardi, l'Union européenne a appelé l'armée soudanaise et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) à réduire les tensions et à protéger la population civile face à l'escalade des combats à El Fasher, capitale de la province du Darfour Nord.
Lors d'une conférence de presse depuis Bruxelles, le porte-parole de l'UE pour les Affaires étrangères, Anouar El Anouni, a indiqué la « profonde préoccupation » du bloc face à l'intensification des hostilités à El Fasher, dans le contexte de la guerre civile qui secoue le Soudan depuis avril 2023, affirmant que les atrocités contre la population civile ne resteront pas impunies.
« Depuis plus de 18 mois, les civils de la région subissent un siège imposé par les Forces d'Appui Rapide, qui provoque un manque de nourriture, d'eau et de soins médicaux, en plus de les exposer à des bombardements constants », a insisté El Anouni, soulignant la situation d' »extrême angoisse » à laquelle est soumise la population civile.
C'est pourquoi il a appelé les parties belligérantes à « réduire les tensions » et à ce que les civils soient « protégés » et aient accès à l'aide humanitaire. « Nous surveillons de près la situation avec nos partenaires et veillons à ce que toutes les violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme soient documentées », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que les atrocités commises dans le conflit soudanais seront tenues de rendre des comptes. « Il ne peut y avoir d'impunité », a-t-il réitéré.
Dans une récente déclaration, les 27 ont appelé l'armée soudanaise et les forces paramilitaires de soutien rapide à s'engager en faveur d'un cessez-le-feu et d'un processus de paix inclusif pour mettre fin au conflit au Soudan, étant donné le risque de fracture du pays pour des raisons politiques et ethniques. L'UE a mis en garde contre le risque de fragmentation du pays due à des divisions politiques et ethniques, « encore aggravées par l'émergence de structures gouvernementales parallèles ».
Ce même mardi, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a prévenu que 26 000 personnes ont été contraintes de se déplacer ces derniers jours en raison de l'escalade des violences à El Fasher. Selon le HCR, certains éléments indiquent que les RSF « provoquent la peur parmi les familles qui ont survécu au siège et au conflit ».