Le président géorgien accuse le gouvernement d'adopter des politiques « anti-occidentales »

MADRID, 9 juillet. (EUROPA PRESS) –

La présidente de la Géorgie, Salomé Zurabishvili, a accusé mardi le gouvernement d'adopter des politiques « anti-occidentales », notamment après la suspension d'une série de manœuvres militaires conjointes avec les États-Unis et l'annulation de l'aide de l'UE au ministère de la Défense, évalué à 30 millions d'euros.

Zurabishvili, qui a déclaré que ces mesures répondaient à la position « anti-européenne » du gouvernement, a déclaré qu'il s'agissait d'un moment de « grande inquiétude » pour le pays. La suspension des manœuvres, baptisées 'Valuable Partner – 2024', ainsi que le gel de l'aide de Bruxelles sont dus à la « rhétorique anti-occidentale » des autorités.

En ce sens, il a une fois de plus condamné l'approbation de la loi sur la transparence – connue sous le nom de loi sur les agents étrangers -, considérée comme de nature russe et qui éloigne la Géorgie du chemin de l'adhésion à l'UE.

La présidente estime que ce type de lois « ne sont pas nécessaires » et considère les mesures des « partenaires » comme un « signal adressé à la société géorgienne, qui « doit prendre une décision », a-t-elle déclaré dans un message diffusé sur ses réseaux sociaux.

« Ces décisions sont une alerte pour notre société, elles nous disent que la décision nous appartient uniquement. Soit nous parvenons à assurer un avenir européen, soit nous restons une Géorgie isolée dans l'orbite de la Russie », a-t-il précisé.

Auparavant, l'ambassadeur de l'UE à Tbilissi, Pavel Gerchinski, avait indiqué lors d'une conférence de presse que les dirigeants européens avaient décidé de suspendre l'aide militaire à la Géorgie, évaluée à 30 millions d'euros.