Le PP défie Llop de clarifier au Congrès s’il modifiera le crime de détournement de fonds comme demandé par l’UE

MADRID, le 4 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Le PP souhaite que la ministre de la Justice, Pilar Llop, précise mercredi prochain en session plénière du Congrès si le gouvernement entreprendra une nouvelle réforme du délit de détournement de fonds suite à l’idée lancée par Bruxelles ou ignorera la proposition communautaire.

Plus précisément, c’est le porte-parole « populaire » de la Commission de justice, Luis Santamaría, qui a enregistré cette question pour le chef de la branche, selon la liste des problèmes que les « populaires » ont présentés pour la session de contrôle, au auxquels Europa Press a eu accès.

La Commission européenne a proposé une peine maximale d’au moins cinq ans pour les délits de détournement de fonds dans toute l’UE, une proposition qui obligerait l’Espagne à réformer à nouveau le délit de détournement de fonds, après la modification entreprise par le gouvernement de coalition, qui a abaissé les peines pour certains cas.

LA DERNIÈRE RÉFORME EN VIGUEUR DEPUIS JANVIER

Ladite réforme, entrée en vigueur le 12 janvier, a maintenu le type traditionnel de détournement de fonds à l’article 432 avec les mêmes peines (de 2 à 12 emprisonnements et 6 à 20 interdiction), mais en précisant qu’il doit y avoir « un esprit de profit » lorsque l’autorité ou le fonctionnaire public « s’approprie ou consent à ce qu’un tiers, dans le même esprit, s’approprie les biens publics dont il a la charge en raison de ses fonctions ou à l’occasion de celles-ci ».

En outre, il a créé deux types atténués de détournement de fonds. Un pour lorsque « l’autorité ou l’officier public qui, sans intention de se l’approprier, affecte à des usages privés le patrimoine public confié à sa charge en raison de ses fonctions ou à l’occasion de celles-ci », avec des peines de 6 mois à 3 ans de prison et interdiction de 1 à 4 ans.

Et un second type pour « l’autorité ou l’officier public qui, sans être repris dans les articles précédents, donne au patrimoine public qu’il administrera une application publique différente de celle à laquelle il était destiné », sanctionné de 1 à 4 ans en prison et 2 à 6 de disqualification.