Le Parquet européen exhorte la Garde civile à fournir des informations sur les contrats FIIAP dans l’affaire « Mediator »

MADRID, le 23 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Le Parquet européen a demandé au Service des affaires intérieures de la Garde civile de fournir ses rapports sur les quatre contrats qui, selon le juge, auraient pu être obtenus en échange de la remise de cadeaux ou de paiements au général de l’Institut armé Francisco Espinosa lorsqu’il était responsable du projet GAR-SI Sahel, financé par l’UE et géré par la Fondation internationale et ibéro-américaine pour l’administration et les politiques publiques (FIIAPP).

Comme ABC l’a avancé et des sources judiciaires l’ont confirmé à Europa Press, le ministère public européen a de nouveau demandé à la Benemérita de se prononcer sur ces quatre contrats et dont le montant total s’élève à 263 093,39 euros.

Les mêmes sources expliquent que le Parquet européen a également demandé que d’autres documents soient fournis en plus des déclarations déjà faites devant le tribunal.

Il convient de rappeler que le Parquet européen lui-même a assumé l’enquête uniquement sur ces contrats, bien que l’enquête sur le reste du complot prétendument mené par l’ancien député socialiste Juan Bernardo Fuentes Curbelo, alias « Tito Berni », se poursuive dans le Tribunal d’instruction numéro 4 Santa Cruz de Tenerife.

Selon le récit fait par Lorenzo-Cáceres, le général à la retraite aurait attribué ces contrats à l’homme d’affaires José Antonio Suárez, surnommé par le complot ‘José Drones’, pour fournir des équipements au GAR-SI Sahel, « qui vise à contribuer à la sécurité des populations et à la stabilisation tant dans les pays du Sahel que dans les territoires régionaux, y compris les zones les plus enclavées et transfrontalières ».

Selon le résumé de l’affaire, auquel cette agence de presse a eu accès, ‘José Drones’ aurait obtenu des contrats de fourniture d’équipements pour la Mauritanie et le Niger en 2021, et pour le Mali en 2021.

Le général Espinosa a cependant nié dans sa déclaration devant le juge avoir favorisé Suárez pour obtenir lesdits contrats avec les Groupes d’action rapide de surveillance et d’intervention au Sahel.

À l’exception de la partie liée à ce projet européen, le tribunal des Canaries continue d’enquêter sur ce prétendu complot dirigé par l’ancien député socialiste Juan Bernardo Fuentes Curbelo, alias « Tito Berni » ; son neveu Taishet Fuentes –ancien directeur de l’élevage des îles Canaries–; l’homme d’affaires canarien Antonio Navarro Tacoronte, dit le « médiateur », et le général Espinosa.

Comme le reflète le résumé, ils se seraient consacrés à la collecte d’argent – mais aussi de voyages et de fêtes – en échange de faveurs politiques, avec « une hiérarchie parfaitement structurée et définie, avec une répartition claire des fonctions et dédiée à la commission de crimes liés à la corruption ».