MADRID, 21 septembre (EUROPA PRESS) –
Le Parquet du Tribunal National a accepté d’ouvrir une procédure pré-procédurale pour enquêter sur l’extraction des eaux souterraines qui a lieu dans l’espace naturel protégé de Doñana et qui affecte ses différents habitats, sa flore et sa faune. Elle cherche ainsi à garantir l’adoption des mesures nécessaires au respect effectif de l’arrêt de 2021 de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui a souligné que ces puits illégaux sont à l’origine de la détérioration environnementale de cet espace naturel.
Dans le décret, signé par le procureur général Jesús Alonso et recueilli par Europa Press, il est indiqué que ces procédures visent à pouvoir exiger la responsabilité environnementale des entreprises et des professionnels, publics ou privés, qui procèdent à la collecte des eaux souterraines affectant l’espace protégé de Doñana, sans concession administrative ou avec des flux supérieurs à ceux autorisés.
Le Parquet du Tribunal National nomme le procureur Manuel Campoy comme responsable du dossier et souligne que la procédure comprend des lettres au SEPRONA de la Garde civile ; la demande de la part de différents organismes d’expertises sur les effets néfastes importants que de telles extractions illégales peuvent avoir sur l’état écologique, chimique et quantitatif des masses d’eau superficielles ou souterraines concernées ; et des rapports sur la possibilité d’atteindre ou de maintenir l’état de conservation favorable des habitats ou des espèces sauvages concernés.
Le Ministère Public indique que les aires protégées qui font l’objet d’étude sont celles de l’aire protégée « Doñana » (code SPA/SCI ES0000024), de l’aire protégée « Doñana Norte y Oeste » (code SPA/SCI ES6150009) et de l’aire protégée «Dehesa del Estero et Montes de Moguer» (code ZEC ES6150012).
Et il cite des données scientifiques recueillies dans différentes directives européennes pour affirmer qu’il s’ensuit que « la surexploitation de l’aquifère de Doñana a conduit à une diminution du niveau piézométrique, une diminution qui provoque une altération constante des zones protégées de l’espace naturel protégé de Doñana ». « .
LA COMPÉTENCE DU PARQUET
Dans le décret, le procureur général rappelle que l’application du droit de l’UE relève à la fois des organes propres de l’Union et des différentes autorités nationales des États membres. Et il prévient que le ministère public, en tant qu’organe constitutionnel faisant partie des pouvoirs publics de l’État et dans l’exercice de ses pouvoirs de régulation, « peut et doit promouvoir l’action de la justice pour garantir le respect effectif de l’arrêt de la CJUE ». «
Concernant le fait que l’affaire tombe entre les mains du Parquet AN, il explique que la Chambre Contentieuse-Administrative de ce tribunal est la seule instance pour connaître des ressources qui sont déduites par rapport aux dispositions générales et aux actes des ministres et secrétaires d’État en général. Et il prévient que la loi établit la compétence de l’Administration Générale de l’État pour le traitement des procédures administratives de revendication de responsabilité environnementale.
Et il ajoute que dans ce cas « il est nécessaire de faire preuve de diligence raisonnable afin d’évaluer l’éventuelle demande à l’Administration Publique d’engager une procédure administrative pour exiger la responsabilité environnementale ». C’est pour cela qu’il indique que désormais, dans ces premières procédures, on identifiera les opérateurs économiques et professionnels, et qu’on demandera les rapports techniques environnementaux pertinents.
LE PARLEMENT ANDALOUS
Il se trouve que mardi dernier, la commission Développement, Articulation territoriale et logement du Parlement andalou a approuvé avec les douze voix en faveur du PP-A et Vox, et le rejet des sept représentants du PSOE-A, Pour l’Andalousie et le Mixte. Groupe-Adelante Andalucía, l’avis du projet de loi pour améliorer la gestion des zones agricoles du comté de Huelva, dans les communes de Huelva d’Almonte, Bonares, Lucena del Puerto, Moguer et Rociana del Condado – -Autour de Doñana– .
L’approbation de l’avis de ce projet de loi pour régulariser les zones irriguées de ces cinq municipalités situées au nord de la couronne forestière de Doñana, est l’étape préalable pour que la norme soit débattue et définitivement approuvée lors de la séance plénière du Parlement.
Parallèlement, le même jour, la Junta de Andalucía a annoncé qu’elle avait « l’approbation » du ministère des Finances pour le modèle de paiement proposé par l’administration régionale pour l’opération d’achat de 7 500 hectares de la ferme « Veta La Palma », située à La Puebla del Río (Séville), pour agrandir la superficie du parc national de Doñana.