Le Parlement européen donne son feu vert au nouveau cadre commun pour garantir des salaires minimums « décents » dans l’UE

BRUXELLES, 14 sept. (EUROPE PRESS) –

La session plénière du Parlement européen de mercredi a donné son aval à l’accord conclu en juin dernier entre les négociateurs des institutions de l’UE pour établir un cadre commun garantissant des salaires minimums décents, dans le but d’améliorer la prospérité et la cohésion sociale dans le bloc mais qui , n’implique cependant pas la fixation d’un seuil minimum commun pour les Vingt-sept.

Avec les nouvelles règles, chaque gouvernement doit évaluer si les salaires minima de son pays sont suffisants pour garantir un niveau de vie « décent », sur la base de critères tels que les conditions socio-économiques, le pouvoir d’achat ou l’évolution des niveaux de productivité au niveau national. .

Les pays de l’UE où le salaire minimum est protégé au niveau des conventions collectives ne seront pas tenus de l’introduire ou de rendre ces conventions universellement applicables.

Les États membres devront renforcer les négociations sectorielles et intersectorielles pour protéger les travailleurs en garantissant un salaire minimum et, dans les pays de l’UE où moins de 80 % de la main-d’œuvre est couverte par une convention collective, ils devront créer et rendre public un plan d’action qui étend cette couverture, implique les partenaires sociaux et informe la Commission européenne des mesures adoptées.

En tout état de cause, la fixation du salaire minimum restera du ressort des États membres, qui devront veiller à ce qu’il permette aux travailleurs de mener une vie décente, en tenant compte du coût de la vie et du niveau général des salaires.

Lorsqu’elles évaluent si leurs salaires minima légaux actuels sont adéquats, les autorités peuvent prendre comme référence un panier de biens et services à prix réels, soit 60 % du salaire médian brut et 50 % du salaire moyen brut.

En outre, les gouvernements seront tenus de mettre en place un système pour garantir le respect des nouvelles règles et résoudre les problèmes tels que la sous-traitance abusive, le faux travail indépendant, les heures supplémentaires non déclarées ou l’augmentation de l’intensité du travail.

Ce système doit inclure des mesures de surveillance fiables, des contrôles et des inspections sur le terrain, conformément à la nouvelle réglementation, qui a été adoptée ce mercredi par la session plénière du Parlement européen avec 505 voix pour, 92 contre et 44 abstentions. Les Vingt-sept disposeront d’un délai de deux ans à compter de la publication de la directive au Journal officiel de l’UE pour transférer le nouveau cadre juridique à leur législation.