Le Parlement européen demande une plus grande protection des indications géographiques et propose de raccourcir les délais

BRUXELLES, le 1er juin (EUROPA PRESS) –

La session plénière du Parlement européen a demandé ce jeudi de nouvelles règles pour les indications géographiques protégées (IGP) de l’Union européenne afin d’offrir une plus grande protection aux produits et aux producteurs et a également demandé d’éliminer les procédures bureaucratiques pour accélérer les délais.

Par 603 voix pour, 18 contre et 8 abstentions, les députés ont approuvé un rapport sur la réforme des règles de l’UE pour l’enregistrement et la protection des indications géographiques pour les vins, les spiritueux et les produits agricoles, ainsi que les régimes de qualité de ces derniers.

Le document comprend une série de mesures visant à garantir une meilleure protection de ce label de qualité également dans le commerce en ligne, telles que la disposition garantissant que tous les domaines Web qui abusent du nom d’une IGP soient automatiquement fermés ou attribués à un groupe de producteurs qui ne l’utiliser légalement.

Pour faciliter cette tâche, l’Office de la propriété intellectuelle de l’UE devra mettre en place un système d’alerte pour surveiller l’enregistrement des noms de domaine.

En revanche, s’il est interdit aux produits transformés d’utiliser l’IGP d’un de ses ingrédients dans leur nom, ils peuvent le mentionner lorsqu’un groupement de producteurs l’autorise.

Les députés ont également proposé de supprimer les formalités administratives et de réduire le délai dont dispose la Commission pour enregistrer une nouvelle IGP de six à cinq mois, ainsi que de limiter la période de prolongation à un maximum de trois mois, et uniquement dans des cas dûment justifiés.

En outre, les autorités nationales seront celles qui traiteront la plupart des demandes de modification des registres IGP existants sans réexamen par Bruxelles, afin d’accélérer la procédure de modification et de réduire la charge de travail.

Les députés souhaitent également que la Commission, avec son expertise agricole unique, continue à administrer le système IGP, plutôt que l’Office de la propriété intellectuelle, comme proposé dans le projet de texte.

Le document propose également la création d’un portail européen permettant aux producteurs d’expliquer leur engagement en faveur de la durabilité sociale et environnementale et demande que davantage de responsabilités soient confiées à des groupes de producteurs reconnus, désignés par les pays de l’UE et agissant en tant que seuls représentants d’IGP spécifiques.

À cette fin, les députés proposent d’établir des conditions minimales d’utilisation d’une dénomination IGP ou d’encadrer son utilisation loyale, tout en proposant que les groupements de producteurs reconnus puissent également recevoir des contributions financières obligatoires de tous les producteurs de bonnes IGP.

Maintenant que le texte a été approuvé en plénière, le Parlement est prêt à entamer des discussions avec les gouvernements de l’UE sur la forme finale de la loi, une fois que le Conseil aura également adopté sa position.