BRUXELLES, le 15 juin (EUROPA PRESS) –
Le Parlement européen a condamné les violations systématiques des droits de l’homme au Nicaragua, qu’il assimile à des crimes contre l’humanité, et a exhorté l’UE à adopter des sanctions contre le président nicaraguayen, Daniel Ortega, et les membres de son noyau dur, ainsi que contre les juges et les procureurs qui favorisent la persécution des dissidents.
Les eurodéputés ont donné leur feu vert à une résolution dans laquelle ils considèrent que les exactions, qui remontent aux manifestations de l’opposition de 2018, ne sont pas des événements isolés, mais visent plutôt à « démanteler la séparation des pouvoirs et les garanties démocratiques et à concentrer tout le pouvoir dans les figures du président et du vice-président » Rosario Murillo, qui est aussi l’épouse d’Ortega.
Dans la résolution, la septième contre le régime Ortega à ce jour dans la législature, la déportation de plus de 200 prisonniers politiques et le retrait de leur nationalité sont spécifiquement condamnés, car il considère qu’il s’agit de mesures contraires au droit international. De même, les députés européens exigent la libération « immédiate » de ceux qui sont encore derrière les barreaux et demandent une preuve de la vie de Mgr Rolando Álvarez, condamné à 26 ans de prison.
Ils espèrent que le sommet de juillet avec les pays d’Amérique latine, le premier depuis huit ans, sera une « opportunité » pour relancer des messages en faveur des droits de l’homme. Ils proposent même qu’il y ait une déclaration exigeant le respect des droits et des libertés tant en Europe qu’en Amérique latine.
RESPONSABILITÉ
La responsabilité envisagée dans la résolution comprend tout, depuis l’activation de la clause démocratique de l’accord d’association UE-Amérique centrale jusqu’à un appel à la Cour internationale de justice (CIJ) pour qu’elle examine si le Nicaragua a violé la convention des Nations unies contre la torture et autres actes cruels. , traitements ou peines inhumains ou dégradants.
En outre, il propose que les États membres fassent usage de la compétence universelle pour ouvrir leurs propres procès, en prenant comme référence les preuves que les experts de l’ONU ont compilées et qui prouvent des exécutions extrajudiciaires, des détentions arbitraires et des actes de torture physique et psychologique.