Le gouvernement espère que les rencontres entre UPM et EU-Vecindad Sur renforceront les relations avec l’autre rive de la Méditerranée

Barcelone accueille les deux rendez-vous ce jeudi avec la question de savoir si les ministres du Maroc et de l’Algérie seront présents

MADRID, 23 novembre (EUROPA PRESS) –

Le Gouvernement espère que la double réunion ministérielle ce jeudi à Barcelone de l’Union pour la Méditerranée (UPM) et de l’UE avec le Voisinage Sud permettra de nouvelles avancées vers une plus grande institutionnalisation de la relation avec l’autre rive de la Méditerranée, une priorité pour Espagne, selon des sources diplomatiques.

Barcelone accueille le septième forum des ministres des affaires étrangères de l’UPM, une organisation qui réunit 42 pays des deux rives, suivi de la quatrième réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE et du voisinage sud, qui en réunit 36. C’est le C’est le troisième fois que la double date coïncide, ce que le gouvernement, qui s’emploie à promouvoir les relations avec ses voisins du sud, salue.

L’UPM a été fondée en 2008 et les Vingt-sept ainsi que quinze autres pays méditerranéens en font partie – Albanie, Algérie, Bosnie, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Mauritanie, Monaco, Monténégro, Palestine, Tunisie, Turquie et la Libye –, bien qu’à partir de ce jeudi, ils deviendront 43 avec l’entrée de la Macédoine, qui sera approuvée lors de la réunion de Barcelone. L’UE copréside cette organisation avec la Jordanie, représentant les pays du Sud.

En ce qui concerne le voisinage méridional, cela fait partie de la politique de voisinage de l’UE, mais la relation avec les pays qui le composent – Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Palestine et Tunisie – est beaucoup moins développée , qu’il n’y en a avec les voisins à l’est.

Ce n’est pas en vain, comme l’ont illustré les sources, qu’il n’y a pas eu à ce jour de sommet des dirigeants de l’UE et du voisinage méridional, comme cela s’est produit avec le soi-disant partenariat oriental avec lequel il y a eu six réunions de ce type, le dernier en décembre 2021, des mois avant l’invasion russe de l’Ukraine.

Cette relation étroite avec ses voisins de l’est a prouvé son utilité dans le contexte actuel, donc la volonté du gouvernement espagnol est de pouvoir aller de l’avant pour que la même chose soit faite avec ses voisins du sud, ont expliqué les sources. .

En ce sens, l’Espagne a déployé des efforts intenses pour y parvenir et considère que le double rendez-vous avec ces pays à Barcelone est un bon moyen de rendre visible leur importance et de donner un nouvel élan en vue d’une plus grande institutionnalisation de la relation, car elle se passe avec le Partenariat oriental, ainsi qu’une périodicité.

Le fait que tous les pays qui composent les deux formats aient opté pour qu’il y ait à nouveau un rendez-vous annuel est déjà une bonne nouvelle en soi, insistent les sources, puisqu’il n’a pu avoir lieu. L’Espagne travaille avec Bruxelles pour que tous les États membres, pas seulement ceux du Sud, soient conscients de l’importance du Voisinage Sud et la présence de leurs partenaires de l’autre rive à l’événement démontre également leur intérêt.

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Ainsi, au ministère des Affaires étrangères, ils font confiance à une large présence de ministres lors du double rendez-vous de jeudi, en lien avec l’intérêt croissant que ces forums ont suscité. En 2021, lorsque la réunion s’est de nouveau tenue en personne, 20 ministres et sept sous-ministres y ont participé. A cette occasion, la présence de 21 ministres a déjà été confirmée.

Comme l’année précédente, il n’a pas été voulu préciser si le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, sera présent, compte tenu de la crise diplomatique avec l’Espagne, bien que les sources aient précisé qu’il a été invité comme le reste des pays membres. . On ne sait pas encore si le ministre marocain, Naser Burita, qu’Albares a rencontré ce mardi à Fès lors d’une réunion de l’Alliance des civilisations et déjà rencontré le 11 novembre à Paris, sera présent. Les deux n’étaient pas présents l’année dernière.

Cependant, les sources insistent pour souligner que précisément la valeur ajoutée de l’UPM est qu’il s’agit d’un forum dans lequel des pays qui entretiennent des différences politiques, comme l’Algérie et le Maroc mais aussi Israël et la Palestine ou la Turquie et la Grèce, sont assis autour de la même table. travailler sur d’autres questions d’intérêt commun qui ont à voir avec la Méditerranée.

Si l’année dernière, l’attention du forum s’est concentrée principalement sur la pandémie de COVID-19, cette fois, il faut s’attendre à ce qu’une attention particulière soit accordée aux conséquences que la guerre en Ukraine a pour la région, en plus d’examiner les progrès qui ont ont été réalisés dans les cinq domaines prioritaires identifiés par l’UPM : environnement et action pour le climat ; un développement économique et humain inclusif et durable ; inclusivité et égalité sociale; transformation numérique et protection civile.

Dans le cas de la réunion des ministres de l’UE et du voisinage méridional, la crise énergétique et alimentaire déclenchée par le conflit en Ukraine sera également abordée, ainsi que la nouvelle stratégie méditerranéenne 2021 avec ses cinq domaines prioritaires : le développement humain, la résilience et la transformation numérique , paix et sécurité, migration et mobilité et transition verte.

Dans les deux cas, selon des sources diplomatiques, il n’y aura pas de déclaration commune, bien qu’à la fin du forum de l’UPM, une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de l’UPM, Naser Kamel, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, comme hôte et les deux coprésidents de la réunion, le haut représentant pour la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, et le ministre jordanien des affaires étrangères, Ayman Safadi.

Les deux rendez-vous auront lieu à la Fondation Joan Miró. Le forum UPM débutera à 9h00 tandis que la rencontre entre l’UE et le Voisinage Sud commencera à 14h30.