Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra une réunion d’urgence mercredi à la demande de l’Arménie sur la situation au Haut-Karabagh
MADRID, 15 août (EUROPA PRESS) –
Le ministère arménien de la Défense a dénoncé ce mardi que l’armée azerbaïdjanaise a ouvert le feu contre une patrouille de la mission civile de l’Union européenne en Arménie dans la région de Verin Shorzha, près de la frontière commune, bien que l’incident n’ait fait aucun blessé.
« Vers 12h20 (heure locale), des unités des forces armées azerbaïdjanaises ont tiré sur des observateurs de l’UE qui patrouillaient à proximité de Verin Shorzha et de son véhicule », a-t-il déclaré dans un communiqué recueilli par Armenpress.
La mission civile de l’UE en Arménie (EU Mission in Armenia ou EUMA) a confirmé sur le réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter, qu’elle « a été présente » à l’échange de tirs dans sa « zone de responsabilité ».
De son côté, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a indiqué dans un communiqué que les informations diffusées par Erevan « ne correspondent pas à la réalité » et représentent « une autre forme de désinformation de la partie adverse ».
« Nous informons que les visites des observateurs de l’UE en direction de la frontière, leurs itinéraires de déplacement, les coordonnées dans la zone, ainsi que les plaques d’immatriculation des voitures sont présentées à l’avance à la partie azerbaïdjanaise », a-t-il déclaré.
Ainsi, il a fait valoir que « les unités de l’armée azerbaïdjanaise sont au courant des visites de la mission ». « Il est théoriquement et pratiquement impossible qu’une telle situation se produise, comme l’a déclaré le ministère arménien de la Défense », a-t-il ajouté.
La porte-parole du ministère arménien des Affaires étrangères, Ani Badalyan, a confirmé ce lundi sur le réseau social X que le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra mercredi une réunion d’urgence, à la demande du pays, pour discuter de la détérioration de la situation humanitaire au Haut-Karabakh. , territoire en litige entre les parties.
Bakou a accusé à la veille Erevan de renforcer ses effectifs militaires et d’augmenter son équipement en armement le long de la frontière, des affirmations déjà démenties par la partie arménienne, qui a affirmé qu’il s’agissait d’une « campagne de désinformation » par la partie azérie face à son prochain » provocation ».
L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont également échangé ces derniers mois de nombreuses accusations de violation du cessez-le-feu de 2020, qui a mis fin à la deuxième guerre du Haut-Karabakh –après celle de 1994–. Le conflit s’est terminé par la victoire de l’Azerbaïdjan, qui a récupéré des territoires pris par l’Arménie lors de la première guerre du Haut-Karabagh, y compris l’importante ville de Choucha.
Depuis lors, les deux pays ont maintenu divers contacts pour tenter de signer un accord de paix, même si les pourparlers ont rencontré divers obstacles, notamment la situation autour du corridor de Lachín, qui relie l’Arménie à la république autoproclamée d’Arstaj. La zone a la présence de soldats russes déployés en tant que soldats de la paix dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu susmentionné.