L’Andalousie réclame une « défense de fer » de la pêche méditerranéenne face à « une nouvelle coupe de l’UE »

SÉVILLE, 5 déc. (EUROPA PRESS) –

La ministre de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Eau et du Développement rural, Carmen Crespo, a participé par télématique ce lundi au Conseil consultatif de la politique de la pêche pour les affaires communautaires, où elle a exigé du ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation « une défense de fer » de la flotte de pêche qui travaille dans les zones de pêche méditerranéennes.

Selon un communiqué du ministère, Crespo a souligné la nécessité pour Bruxelles de tenir compte des « rapports scientifiques mis à jour » lors de la mise en œuvre de nouvelles mesures susceptibles d’affecter la viabilité du secteur, et a demandé au ministère au Conseil des ministres de l’Union européenne européenne, qui se tiendra le 11 décembre à Bruxelles, se positionne contre « une baisse supplémentaire de 7,5 % du chalut méditerranéen alors qu’ils ont déjà coupé 17,5 % ces dernières années ».

Le conseiller a souligné que cette demande est basée sur le fait que « les zones de pêche sont meilleures » et que les décisions que prend Bruxelles se réfèrent à « des études scientifiques qui ne sont pas à jour ». De même, elle a exigé qu’il soit considéré qu' »il existe déjà des navires avec moins de 150 jours de pêche par an », une limite de jours en dessous de laquelle la rentabilité de l’activité pourrait être mise en doute.

Dans son discours, la conseillère a également souligné qu’elle considère qu’il est « injuste » d’appliquer une réduction de 7% des jours ouvrables à la flotte qui capture la crevette rouge en Méditerranée, car cette décision ne coïnciderait pas avec les indications des études scientifiques.

En ce qui concerne le total autorisé des captures (TAC) et les quotas pour 2023, le conseiller a fait référence, entre autres pêcheries, à la langoustine dans le golfe de Cadix. A cet égard, il a souligné que la réduction de 35% des captures « est irréalisable pour le secteur et n’est pas adaptée aux considérations des scientifiques par rapport à la zone de pêche ».

INDUSTRIE ALIMENTAIRE

D’autre part, la ministre est également intervenue au sein du Conseil consultatif de la politique agricole pour les affaires communautaires, où elle a réitéré sa demande d’assouplissement des écorégimes de la politique agraire commune (PAC), qui entreront en vigueur en 2023 parce que, entre autres questions, elle juge « inassumable » la rotation des cultures revendiquée, par exemple, dans l’oliveraie.

« Nous avons demandé la flexibilité totale des éco-régimes en cette année très difficile marquée par des coûts de production élevés et la situation compliquée pour les agriculteurs et les éleveurs en raison de la sécheresse », a-t-il souligné.

De plus, Crespo a également demandé que « le ministère à Bruxelles se positionne absolument contre Nutriscore » car, comme il l’a expliqué, cet outil « établit une mesure de notre alimentation qui n’a rien à voir avec la réalité ». A titre d’exemple, il s’est référé à la classification de l’huile d’olive « comme matière grasse végétale sans souligner qu’il s’agit d’une matière grasse végétale saine ».