La Serbie et le Kosovo conviennent à Bruxelles d’une « feuille de route » pour résoudre les problèmes énergétiques

BRUXELLES, le 21 juin (EUROPE PRESS) –

La Serbie et le Kosovo sont parvenus ce mardi, dans le cadre du dialogue facilité par l’Union européenne, à un accord pour une « feuille de route » qui permet de résoudre les problèmes de distribution d’énergie dans le nord de l’enclave, à majorité serbe.

« J’ai parlé avec Aleksandar Vucic et Albin Kurti pour les féliciter d’être parvenus à un accord sur une ‘feuille de route’ énergétique. C’est un grand pas en avant dans le dialogue facilité pour l’UE et apportera des résultats concrets », a déclaré le haut représentant de la EU for Foreign Policy, Josep Borrell, dans un message sur Twitter.

Avec ce pacte, les deux parties s’engagent sur une « feuille de route » claire pour mettre en œuvre les accords énergétiques conclus en 2013 et 2015, mais qui n’ont été que partiellement appliqués, rapporte la diplomatie communautaire dans un communiqué.

Ainsi, en vertu de l’accord, la société serbe Elektroserver commencera à distribuer l’électricité à ses clients dans quatre municipalités du nord du Kosovo et régulera ainsi son activité dans cette zone, qui jusqu’à présent s’est déroulée dans un manière non transparente et non réglementée.

En outre, la Communauté de l’énergie jouera un rôle, l’organisation internationale qui cherche à créer un marché paneuropéen de l’énergie, qui examinera l’application technique des accords de commercialisation entre Elektrosever et la société de distribution d’énergie kosovare, KEDS.

L’UE elle-même considère ce pacte comme un « pas en avant » dans la normalisation des relations entre le Kosovo et la Serbie qui profitera à tous les citoyens, et a exhorté les parties à travailler pour appliquer toutes les questions en suspens dans le domaine énergétique.

RAVIVER LE DIALOGUE ENTRE LA SERBIE ET ​​LE KOSOVO

L’accord s’inscrit dans la lignée des tentatives de la diplomatie communautaire de relancer le dialogue et pour que les parties s’engagent sur des résultats concrets, après une impasse due à l’instabilité politique au Kosovo et des dernières rencontres sans conclusions.

La diplomatie européenne veut un accord dans des termes contraignants et, selon les normes internationales, qui normalise les relations entre Belgrade et Pristina, ce qu’elle considère comme une condition sine qua non de sa voie européenne.

L’UE a réactivé ce forum en juillet 2020 après 18 mois sans réunions, mais après près d’une décennie d’essais, il n’a pas réussi à maintenir l’élan politique et à faire de grands progrès. Cela fait maintenant un an que des réunions ont été convoquées au plus haut niveau, bien qu’il existe des contacts dans le domaine technique pour appliquer les parties en suspens des accords forgés ces dernières années.