La Lituanie nie que le transit vers Kaliningrad soit totalement restreint et se réfère aux sanctions de l’UE

MADRID, le 20 juin. (EUROPA PRESS) –

Le ministère lituanien des Affaires étrangères a nié ce lundi que le transport de biens et de marchandises soit « complètement limité » à l’enclave russe de Kaliningrad et a indiqué que les mesures imposées contre le transit de fournitures faisaient partie des sanctions imposées par l’Union européenne dans le contexte de la guerre en Ukraine.

« Les passagers et les marchandises qui ne sont pas soumis aux sanctions de l’UE peuvent continuer à transiter par le territoire lituanien à destination et en provenance de Kaliningrad », a déclaré le gouvernement lituanien dans un communiqué.

Ainsi, il a insisté sur le fait que la Lituanie « n’a introduit aucune restriction unilatérale, individuelle ou supplémentaire concernant ce transit ». « La Lituanie applique simplement les sanctions de l’UE, qui ont des périodes et des dates d’entrée en vigueur différentes », indique le texte.

En ce sens, les autorités lituaniennes ont rappelé que le quatrième paquet de sanctions du bloc communautaire comprend « des mesures restrictives liées à l’importation de fournitures vers l’UE et au transit d’acier et d’autres métaux en provenance de Russie via le territoire communautaire ».

Ce même lundi, le ministère russe des Affaires étrangères a convoqué la chargée d’affaires de l’ambassade de Lituanie en Russie, Virginia Umbrasene, à qui il a transmis une « plainte » ferme concernant le blocage « sans préavis » du trafic ferroviaire vers la Lituanie. En outre, il a appelé au « retrait immédiat » des restrictions.

Moscou a dénoncé les « mesures provocatrices » des autorités lituaniennes et a averti qu’elles « violent les obligations internationales » du pays, pour lesquelles il a averti qu’il « se réserve le droit d’adopter des mesures pour protéger ses intérêts nationaux » si la situation reste inchangé.

Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, s’est joint aux critiques, qualifiant la décision de Vilnius de « sans précédent ». « Nous comprenons que cela est dû à la décision de l’Union européenne (UE) d’étendre les sanctions au transit, que nous considérons également comme illégal », a-t-il déclaré.