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BRUXELLES, le 20 juin. (EUROPA PRESS) –
Le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, a confirmé ce lundi une initiative visant à envoyer des lettres aux pays africains et aux entités financières pour expliquer le fonctionnement des sanctions européennes contre la Russie et combattre ce qu’il considère comme une bataille de récits de Moscou.
Avec des lettres à tous les ministères des Affaires étrangères des pays africains, la diplomatie européenne va offrir des informations concrètes aux pays tiers sur la portée des sanctions et aider à surmonter certains problèmes qui peuvent survenir de l’application des sanctions, a expliqué le Haut Représentant lors d’une conférence de presse de Luxembourg après la réunion des ministres européens de la branche.
Borrell répond ainsi à l’inquiétude de certains dirigeants africains quant aux « effets collatéraux » que les sanctions adoptées pour l’invasion russe, notamment celles liées aux banques, ont sur le continent. Dans le même temps, il entend combattre les campagnes de désinformation russes et que l’UE soit « proactive » à cet égard pour s’assurer que le monde comprend la crise ukrainienne de la même manière que l’Europe.
« Je ne dirais pas qu’on a perdu la bataille du récit mais c’est vrai qu’elle existe », a-t-il assuré, dénonçant que la Russie utilise un « manuel » par lequel elle génère d’abord des turbulences et utilise « la faim comme arme de guerre ». puis accuse les autres acteurs de la situation.
Le Haut Représentant a utilisé une partie de son discours pour dénoncer la situation de blocus que connaissent les ports ukrainiens de la mer Noire, ce qui signifie que des milliers de tonnes de céréales ne sont pas exportées vers l’Afrique et le Moyen-Orient, générant une insécurité alimentaire dans des dizaines de pays. .
« Les sanctions ne sont pas derrière tout le problème alimentaire car les sanctions n’affectent pas les pays tiers et ne sont appliquées que dans l’UE », a-t-il souligné, pour rappeler immédiatement que les sanctions ne s’attaquent pas aux exportations de nourriture et d’engrais.
C’est pourquoi l’UE est ouverte à discuter des détails des mesures visant à éviter les problèmes d’application des sanctions et à mettre un terme à la soi-disant « surconformité » qui peut conduire certaines entreprises et banques à ne pas effectuer de transactions par crainte de sanctions. .