La Lituanie demande « unanimité » dans l’UE concernant l’arrestation de Poutine ordonnée par la CPI


Le président russe Vladimir Poutine. – -/Kremlin/dpa

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MADRID, 3 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Les autorités lituaniennes ont souligné la nécessité d’une position unanime au sein de l’Union européenne concernant une hypothétique arrestation du président russe Vladimir Poutine, après que certains Etats, comme la Hongrie, ont exclu l’application du mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).

« Il est très important que la position des pays de l’Union européenne soit unifiée par rapport à ce crime »a déclaré la ministre de l’Intérieur Agne Bilotaite, qui a souligné que la Lituanie dispose de professionnels bien formés et « prêt à travailler dans des situations particulières »en référence à une éventuelle arrestation de Poutine.

La ministre de la Justice de Lituanie, Evelina Dobrovolska, a également déclaré dans cette ligne, qui a souligné que « sans aucun doute »Poutine serait arrêté et remis au TPI s’il mettait le pied sur le territoire lituanien.

« Ce serait une source de fierté et nous serions heureux, car après tout, l’enquête a été lancée grâce à la Lituanie »a déclaré Dobrovolska, selon le portail d’information balte Delfi.

Les autorités lituaniennes n’excluent pas que Poutine se rende délibérément dans un pays qui a ratifié le Statut de Rome, mais qu’il continue d’être un allié de la Russie pour montrer que l’ordonnance de la CPI est invalide, dans un contexte où il est en attendant en août un sommet en Afrique du Sud, dont les autorités ont ignoré des ordres similaires dans le passé.

En raison des sanctions contre l’aviation russe, l’avion officiel du président Poutine n’a pas pu survoler l’espace aérien de la Lituanie et d’autres pays de l’Union européenne, bien qu’il puisse circuler librement par voie terrestre tant qu’il n’est pas intercepté, comme l’a rappelé le ministre Bilotaite.

Le 17 mars, la CPI a émis un mandat d’arrêt contre le président Poutine pour crimes de guerre résultant de la déportation forcée d’enfants ukrainiens des zones capturées pendant la guerre d’Ukraine.

Le tribunal comprend « motifs raisonnables » croire que Poutine « a une responsabilité pénale individuelle » pour ces crimes, enfin pour leur commission « direct » ou pour n’avoir pu « exercer un contrôle adéquat sur les subordonnés civils et militaires qui ont commis les actes ».

La CPI a également émis un mandat d’arrêt pour les mêmes raisons contre la commissaire présidentielle russe aux droits de l’enfant, Maria Alekseievna Lvova-Belova.