Le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, et son homologue allemand des Finances, Christian Lindner, ont déclaré ce mardi lors d’une conférence de presse commune qu’il devrait être possible de parvenir ce soir à un consensus sur les nouvelles règles budgétaires de l’Union européenne.
« Je suis sûr que nous parviendrons ce soir à un accord à 100% et que, pour la première fois depuis la création de l’euro, nous aurons un véritable pacte de stabilité et de croissance, non seulement sur le premier, mais aussi sur le second, pour garantir que la dette et le déficit soient réduits », a déclaré Le Maire, qui a profité de l’occasion pour remercier les efforts de la présidence espagnole pour avoir contribué à l’ouverture d’une « étape historique ».
En ce sens, les divergences entre la France et l’Allemagne sur la manière de soutenir l’investissement lorsque le déficit budgétaire dépasse les limites fixées par l’UE constituent l’un des points de friction dans la révision du Pacte de stabilité et de croissance, qui limite actuellement les déficits budgétaires à 3 %. du produit intérieur brut (PIB) et de la dette publique à 60 %.
Pour parvenir à un accord sur les propositions allemandes et françaises et pouvoir ensuite en convaincre d’autres, les ministres français et allemands ont également eu une conversation avec leur homologue italien qui, selon Lindner, permettra de parvenir à un « accord politique lors de la réunion « extraordinaire » de l’Ecofin de ce mercredi. « Il est important que l’Allemagne maintienne à tout moment la culture de la stabilité en Europe », a-t-il souligné.
« La résilience budgétaire est une préparation aux crises. Elle nous permet de réagir aux imprévus, ce qui fait aussi notre force, surtout après la pandémie et dans la perspective de la guerre. [de Ucrania] », a-t-il précisé, pour rappeler que l’Allemagne n’acceptera pas des règles budgétaires qui ne sont pas » strictes « , qualifiant par la suite ce terme de synonyme de » crédible « .