La dégradation des sols coûte au citoyen européen « l’hémorragie » de 112 euros par an, selon l’Université de Bonn

MADRID, 8 août (EUROPA PRESS) –

La dégradation des sols a un coût de 112 euros par an pour les citoyens de l’UE et du Royaume-Uni, ce qui révèle « une ponction économique alarmante mais inaperçue », selon une étude réalisée par le président du Groupe d’économie de la production de l’Université de Bonn, Dr Alisher Mirzabaev.

Ces conclusions ont souligné l’urgence de s’attaquer à la dégradation des sols et de restaurer leur santé, pour laquelle un investissement de 181 000 millions de dollars serait nécessaire, ce qui se traduirait par une économie de 3 700 dollars pour chaque citoyen européen dans le même laps de temps, selon le docteur.

Sinon, les coûts de la dégradation des terres pourraient atteindre 921 milliards de dollars sur 30 ans, ajoutant à l’impact de la dégradation des terres sur l’écosystème mondial.

Selon la recherche, les pertes liées à l’élimination du dioxyde de carbone de l’atmosphère, de la biodiversité, de l’information génétique et des services culturels font partie du coût global supporté par la communauté mondiale.

De plus, le fonds COP 27 n’a pas réussi à collecter 100 milliards de dollars par an pour renforcer les mesures d’adaptation, ainsi, à la lumière de ces conclusions, Mirzabaev a souligné l’importance d’engagements financiers « solides » pour l’adaptation au changement tout en appelant à une plus grande attention et priorité à la santé des sols.

Le fondateur du mouvement ‘Save Soil’, Sadhguru, a insisté sur la « fragilité » de l’économie agricole, puisque, en définitive, ce sont les agriculteurs qui sont chargés de revitaliser les sols.

Dans ce contexte, le fondateur a défendu la reconnaissance d’un marché qui évalue le produit, en fonction de la matière organique du sol dont il est issu, ainsi que sa simplification en termes de crédits carbone.

« Il ne s’agit pas d’économie contre écologie. Économie et écologie doivent aller de pair. Il faut concevoir une économie écologiquement sensible », a condamné le fondateur.