BRUXELLES, le 21 déc. (EUROPA PRESS) –
La Cour de justice de l’Union européenne se prononcera ce jeudi sur le recours formé par la défense du dirigeant de l’ERC et ancien vice-président de la Generalitat, Oriol Junqueras, contre la décision de l’ancien président du Parlement européen, l’Italien le socialiste David Sassoli, de déclarer son siège de député européen vacant.
Le Tribunal de l’UE a déjà déclaré irrecevable un premier pourvoi de Junqueras avec une ordonnance rendue en décembre 2020 dans laquelle il considérait que Sassoli n’avait fait que transmettre au reste du Parlement européen des informations sur une situation juridique préexistante, dérivée exclusivement des décisions des autorités espagnoles.
L’homme politique catalan a ensuite présenté ce recours que l’avocat général de la Cour européenne a également recommandé de rejeter, par le biais d’un avis de juin dernier qui ne lie pas la Cour, bien que dans la grande majorité des cas, les peines prononcées suivent la ligne marquée par les avis précédents.
Junqueras a été élu député européen lors des élections au Parlement européen de mai 2019, mais, n’ayant pas obtenu l’autorisation de jurer ou de promettre de respecter la Constitution espagnole comme l’exige la législation nationale, son siège a été déclaré vacant par le Conseil électoral central.
Lors de la session plénière de janvier 2020, le président du Parlement européen a informé le reste de la Chambre de l’élection de Junqueras comme député européen aux fins du 2 juillet 2019 mais aussi que son siège était vacant au 3 janvier 2020, comme une conséquence du fait que la Cour suprême a estimé que le leader indépendantiste ne bénéficiait pas de l’immunité parlementaire en vertu du droit national et qu’il n’y avait donc pas lieu d’autoriser son déplacement ou d’accorder sa libération.
Dans ses conclusions de juin dernier, l’avocat général Maciej Szpuna a entériné la première décision, estimant qu’à l’époque le Tribunal avait correctement estimé que le président du Parlement européen ne pouvait que « partir du principe que l’éligibilité fait partie de la procédure électorale réglementée par le droit des États membres » et que l’institution européenne « n’a pas compétence pour contrôler les décisions nationales ».
En ce qui concerne l’allégation de la défense de Junqueras selon laquelle le Tribunal aurait commis une erreur de droit en déclarant que le Parlement n’était pas compétent pour contrôler la cause d’incompatibilité qui a conduit à la perte de son mandat, les conclusions de l’avocat général indiquent que cette demande est fondée sur une règle de droit inexistante.
L’avis qui soutient que le pourvoi doit également être rejeté souligne également que Junqueras « n’a pas été en mesure de contester efficacement » l’origine du raisonnement du Tribunal concernant l’irrecevabilité.