La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rejeté jeudi le recours déposé par l’américain UPS pour réclamer à la Commission européenne une indemnisation millionnaire pour l’avoir empêché d’acquérir l’entreprise de messagerie néerlandaise TNT Express en 2013, estimant que l’opération nuirait concurrence sur le marché européen.
Lorsque Bruxelles a annoncé ses obstacles à l’acquisition, UPS a décidé de renoncer à l’opération mais a également choisi de lever son veto à la Justice européenne, qui en 2017 a donné raison à l’entreprise nord-américaine dans un jugement confirmé en 2019 au deuxième exemple.
Cependant, entre-temps, TNT Express a été rachetée par un autre concurrent américain du secteur du courrier express, FedEx, cette fois avec l’accord du Community Executive.
UPS est ensuite retournée devant le tribunal de Luxembourg pour présenter un recours afin de réclamer à Bruxelles une indemnisation de 1,742 millions d’euros plus intérêts pour le préjudice concurrentiel qu’elle estime avoir subi du fait du blocage de son opération d’achat.
Or, le jugement souligne qu’au moment où UPS a renoncé à l’achat de TNT en raison de la décision contre l’opération de Bruxelles, l’entreprise nord-américaine a rompu le lien de causalité entre les erreurs des services communautaires en annonçant son veto et les dommages ultérieurs. allégué par la multinationale.
Elle ajoute que le paiement de l’indemnité de résiliation trouvait son origine dans une obligation contractuelle incluse dans l’accord de fusion et que, de ce fait, les parties à l’accord assumaient mutuellement le risque que l’opération envisagée n’obtienne pas l’approbation préalable de la Commission.