L’UE alloue 5,7 millions à une étude visant à créer un vaccin contre le virus du Nil occidental

Les chercheurs pensent que l’étude des virus émergents permet de mieux se préparer aux épidémies

Le programme européen « Horizon Europe » attribuera 5,7 millions d’euros à une étude coordonnée par l’Institut de recherche sur le sida (IrsiCaixa) – un centre promu par la Fondation La Caixa et la Generalitat – qui travaillera au développement d’un vaccin « sûr et efficace ».  » prophylactique contre le virus du Nil occidental (VNO).

Sous le nom de LWNVIVAT (Limiting West Nile Virus Impact by Novel Vaccines And Therapeutics Approaches), le projet vise à concevoir des thérapies pour prévenir et traiter les infections et les maladies déclenchées par le WNV, « un agent pathogène émergent contre lequel il n’existe actuellement aucun traitement ni vaccin ». pour une utilisation chez l’homme », a rapporté IrsiCaixa dans un communiqué ce jeudi.

L’objectif est que le vaccin soit « capable d’induire une réponse immunitaire prolongée dans le temps et de protéger l’ensemble de la population ».

Le coordinateur du projet, Jorge Carrillo, a insisté sur le fait qu’il s’agit d’un pathogène émergent dont l’incidence est en augmentation, et défend que « avoir des stratégies pour combattre ce virus pourrait aider des milliers de personnes qui sont infectées chaque année, mais ce serait aussi un outil très utile pour menaces futures. »

Dans le cadre du même projet, l’équipe concevra, produira et analysera « l’efficacité et le potentiel thérapeutique » d’anticorps spécifiques contre le virus, en dehors du vaccin.

VACCIN

L’objectif est que le vaccin réponde à l’infection par toutes les variantes génétiques du VNO, et les chercheurs utiliseront des outils informatiques pour prédire « quelles molécules pourraient activer le système immunitaire et générer des anticorps spécifiques ».

Une fois identifiées les molécules ayant le plus grand potentiel, la prochaine étape sera de les produire, et pour ce faire, les institutions collaboratrices utiliseront des protéines recombinantes et des particules pseudo-virales (VLP), et l’objectif est d’utiliser « ces constructions comme un véhicule pour les molécules d’intérêt » pour induire une réponse immunitaire.

Les chercheurs ont souligné l’importance de l’étude et de la caractérisation des virus émergents, car « cela permet de mieux se préparer aux épidémies actuelles et à celles qui pourraient émerger ».

L’Université de Montpellier, la Technische Universität Braunschweig, la Kobenhavns Universitet, Hipra, le Centre de régulation génomique (CRG) et le Barcelona Supercomputing Center – National Center for Supercomputing (BSC-CNS) participent au projet.