La CJUE déclare illégale la loi de Castilla y León qui permet de chasser les loups même dans un état de conservation défavorable

BRUXELLES/VALLADOLID, 29 juillet (EUROPA PRESS) –

La Cour de Justice de l'Union européenne a déclaré contraire au droit européen la loi de Castilla y León qui autorise la chasse au loup même lorsque l'état de conservation de cette espèce est « défavorable ou inadéquat » au niveau national.

Dans un arrêt rendu ce lundi, le tribunal basé à Luxembourg souligne que la loi régionale est contraire à la directive européenne puisque le loup ne peut être déclaré espèce « chassable » sur une partie du territoire d'un État membre lorsque son statut de conservation au Le niveau national est défavorable.

« Le fait qu'une espèce animale puisse faire l'objet de mesures de gestion n'implique pas que son état de conservation soit favorable », assure la CJUE, rappelant qu'en 2019 le gouvernement espagnol a informé la Commission européenne qu'au cours de la période 2013 à 2018, le Le loup était dans un état de conservation défavorable sur tout le territoire national.

En ce sens, la Justice européenne insiste sur le fait que les mesures de protection visent à maintenir ou restaurer l'espèce et peuvent inclure des règles liées à la chasse, pour la restreindre. « Par conséquent, si nécessaire, la chasse peut même être interdite », souligne le jugement.

La CJUE souligne que toute décision d'autoriser la chasse d'une espèce menacée doit « être justifiée et basée sur des données relatives au suivi de l'état de conservation » et critique le fait que les autorités de Castilla y León n'ont pas pris en compte l'état de 2019. rapport qui reconnaissait que le loup était dans un état de conservation défavorable dans toute l'Espagne.

La situation de ces espèces et l'opportunité d'adopter des mesures de gestion doivent être évaluées conformément au rapport établi par les États membres tous les six ans au titre de la directive européenne et se fonder sur les données scientifiques les plus récentes obtenues grâce à la surveillance exercée par les États membres. effectuer.

Ainsi, il conclut que lorsqu'une espèce animale se trouve dans un état de conservation défavorable, les autorités compétentes doivent adopter des mesures pour améliorer l'état de conservation de l'espèce en question, afin que ses populations atteignent un état de conservation favorable dans le futur.

Dans ce contexte, elle demande qu'en cas d' »incertitude sur les risques existants pour le maintien d'une espèce dans un état de conservation favorable », le principe de précaution prévale et des mesures de protection soient prises, telles que la restriction ou l'interdiction de la chasse.