MADRID, le 20 juin (EUROPA PRESS) –
Le ministère chinois du Commerce a dénoncé ce jeudi lors d'une audition que les autorités de l'Union européenne avaient demandé une quantité « sans précédent » d'informations au cours des mois que durent les enquêtes sur les subventions reçues par les constructeurs automobiles du géant asiatique pour la production de véhicules électriques.
« Le type, la portée et la quantité d'informations collectées par la partie européenne sont sans précédent et dépassent de loin ce qui est requis pour une enquête en matière de droits compensateurs », a déclaré un porte-parole du département, He Yadong.
Pékin assure que l'exécutif communautaire a « exigé » que les constructeurs automobiles chinois lui offrent des informations sur l'approvisionnement en matières premières pour les batteries, la fabrication des composants et les prix et le développement de leurs propres canaux de vente.
De plus, He Yadong a qualifié de « sans fondement » les affirmations selon lesquelles les fabricants chinois n’auraient pas coopéré.
LES TARIFS S'APPLIQUERONT EN JUILLET
La Commission européenne a annoncé début juin l'application de droits de douane allant jusqu'à 48 % sur les importations de certains véhicules électriques en provenance de Chine.
Si aucune solution n’est trouvée avant, les tarifs entreront en vigueur le 4 juillet prochain. Pour l'heure, les autorités chinoises ont annoncé une enquête similaire sur la viande de porc importée des pays de l'UE.
Pour le moment, la Chine n'a annoncé aucune représailles, même si les droits de douane actuels sur les importations de voitures en provenance de Chine sont de 15 % et que les marques exigent une augmentation à 25 % des droits de douane sur les importations de véhicules à essence.
Des mesures qui, dans tous les cas, pourraient coûter à l'industrie jusqu'à 4 milliards d'euros en échanges commerciaux, selon l'Institut économique de Kiel.