La Chambre d’Espagne demande que le soutien aux PME soit l’une des priorités de la présidence espagnole de l’UE

Promouvoir la conception d’une stratégie européenne répondant au défi démographique et à la cybersécurité sont d’autres propositions

MADRID, 16 janv. (EUROPA PRESS) –

La Chambre d’Espagne a formulé 30 propositions commerciales pour la présidence espagnole de l’Union européenne, qui se déroulera au second semestre, regroupées en cinq axes d’action prioritaires : compétitivité, résilience, numérisation, durabilité et géostratégie.

« Nous avons mené un exercice de réflexion qui émane de la base du tissu entrepreneurial avec des contributions d’entreprises de tous secteurs, territoires et dimensions », a expliqué le président de la Chambre de commerce espagnole, José Luis Bonet, à l’occasion de la présentation du document « L’opportunité de renforcer l’Europe », qui reprend les propositions de l’organisation.

Ces propositions comprennent un soutien express aux PME, la promotion de la conception d’une stratégie européenne qui relève le défi démographique et migratoire ou la promotion de l’adoption de stratégies communes en matière de données et de cybersécurité.

Dans le contexte actuel d’incertitude géopolitique, la Chambre d’Espagne considère que l’Union européenne doit travailler sur deux fronts interdépendants : offrir à ses entreprises un environnement approprié pour le développement de l’activité productive et accéder aux ressources nécessaires, et, en parallèle, avec politiques communautaires visant à renforcer la compétitivité et la position des entreprises européennes dans le monde.

Pour cette raison, la Chambre d’Espagne propose, en premier lieu, d’adapter les initiatives de soutien au tissu productif et à la politique de concurrence, en stimulant l’existence et la consolidation de secteurs et d’entreprises clés. En outre, la Chambre d’Espagne s’est engagée dans des propositions liées au soutien express des PME européennes, à commencer par l’internationalisation.

À cet égard, l’organisation considère que, bien que l’UE mène de nombreuses actions pour soutenir et promouvoir l’internationalisation des entreprises, la coordination entre celles-ci et les politiques des États membres peut être améliorée à divers égards.

Pour cette raison, il s’engage à promouvoir l’évaluation, la cohérence et la coordination des mesures appliquées, en renforçant notamment les initiatives du Réseau européen des entreprises et de Startup Europe.

Le document de la commission des affaires européennes de la Chambre d’Espagne aborde également l’analyse et la mise en œuvre d’instruments et de politiques qui contribuent à renforcer la capacité de résilience de l’UE dans le contexte mondial actuel.

L’accent est mis sur la nécessité de promouvoir la conception d’une stratégie européenne qui réponde au défi démographique et migratoire auquel l’UE est confrontée, qui comprend des initiatives spécifiques telles que le développement d’une politique migratoire européenne qui contribue à la gestion intelligente des flux migratoires, la bonne fonctionnement du marché du travail et l’attraction des talents, répondant aux besoins des entreprises et des marchés locaux.

Dans le domaine de la transformation numérique, la Chambre d’Espagne estime que les autorités européennes doivent garantir que la technologie est accessible à tous et que la numérisation est un processus sûr et équilibré.

Plus précisément, il est considéré que la présidence espagnole devrait contribuer à renforcer les ressources et les programmes de numérisation du tissu productif de l’UE. Parmi les autres initiatives suggérées par le rapport de la Commission des affaires européennes de la Chambre d’Espagne, figurent, entre autres, la revendication de la pertinence stratégique des réseaux 5G dans l’UE ou la promotion de l’adoption de stratégies communes en matière de données et de cybersécurité.

Dans l’axe de la transition verte, les priorités à considérer pendant la présidence espagnole du Conseil de l’UE devraient être orientées, selon la Chambre, vers la réduction de la dépendance énergétique vis-à-vis des pays tiers, la réorganisation et l’achèvement du marché européen de l’énergie.

Une étape importante qui nécessite de multiples actions allant de l’augmentation des investissements dans la R&D des technologies de décarbonisation au développement des interconnexions énergétiques dans l’UE.

Enfin, s’agissant de l’influence de l’UE dans le monde, elle préconise d’accélérer l’agenda commercial européen et, en particulier, les accords commerciaux en suspens et ceux déjà négociés, le renforcement des alliances commerciales et la relocalisation de l’Amérique latine parmi les zones prioritaires de l’UE.