L’UE prépare davantage de sanctions contre l’Iran pour les persécutions et les condamnations à mort de manifestants

BRUXELLES, 16 janvier. (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne prépare une nouvelle série de sanctions contre l’Iran pour la répression interne contre les manifestants qui participent aux multiples manifestations pro-démocratiques après la mort en garde à vue de la jeune Mahsa Amini en septembre dernier.

Comme des sources diplomatiques l’ont confirmé à Europa Press, les Vingt-Sept prévoient d’adopter de nouvelles mesures contre Téhéran avant la réunion des ministres des Affaires étrangères du bloc lundi prochain, dans certaines restrictions qui relèveront du régime de sanctions pour violations des droits de l’homme.

De cette manière, l’UE redoublera de pression contre le régime iranien après les derniers cas d’arrestations et de condamnations à mort de manifestants dans le cadre des manifestations massives qui ont eu lieu dans le pays ces derniers mois. Les organisations humanitaires estiment que plus de 500 manifestants sont morts de la violente répression des manifestations, tandis que Téhéran a appliqué la peine de mort contre quatre personnes et plus d’une centaine risquent la peine de mort.

Lors d’une conférence de presse ce lundi à Bruxelles, le porte-parole des Affaires étrangères de l’UE, Peter Stano, s’est limité à souligner que la situation en Iran sera à l’ordre du jour des ministres la semaine prochaine, indiquant que « malheureusement » les événements en Iran « Ils sont ne va pas dans la bonne direction. »

Stano a rappelé les dernières séries de sanctions approuvées par les Vingt-Sept à la lumière des violences internes des autorités iraniennes et pour son soutien militaire à la Russie, à laquelle elle fournit des drones kamikazes que Moscou utilise dans la guerre en Ukraine, et a souligné que l’UE a toujours été ouverte à l’élargissement de ces mesures en fonction de l’évolution des événements.

L’ACCORD SUR LE NUCLÉAIRE N’EST PAS MORT, MAIS BLOQUÉ

De même, le porte-parole des Affaires étrangères a évoqué la situation dans laquelle les négociations doivent amener les États-Unis à revenir à l’accord nucléaire avec l’Iran, ainsi qu’au plein respect de la part de Téhéran.

Selon les mots de Stano, le pacte « n’est pas mort » mais il a admis que les pourparlers sont « bloqués ». « Les efforts pour briser le blocus se poursuivent mais la situation qui l’accompagne, la persécution des manifestants, les exécutions et le soutien militaire à la Russie ne facilitent pas les choses », a-t-il souligné, insistant sur le fait que le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell entretient des contacts permanents avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Hosein Amirabdolahian.