Bruxelles exhorte les 27 à appliquer au plus vite les nouvelles règles pour renforcer les infrastructures clés

BRUXELLES, 16 janvier. (EUROPA PRESS) –

La Commission européenne a exhorté lundi les pays de l’Union européenne à appliquer au plus vite les nouvelles règles convenues pour renforcer la sécurité des infrastructures clés contre les risques de sabotage ou de cyberattaques, règles pour lesquelles les 27 disposent de deux ans pour transférer à leur législation nationale mais que Bruxelles demande d’accélérer.

« Le sabotage des gazoducs Nord Stream a montré très clairement que nos infrastructures critiques sont menacées », a déclaré la porte-parole communautaire de l’Intérieur, Anitta Hipper, lors d’une conférence de presse, qui a rappelé que deux ans se sont écoulés depuis l’exécutif communautaire Il a proposé les modifications des directives infrastructures qui entrent en vigueur ce lundi et que les autorités nationales doivent appliquer dans un délai de 21 mois.

« Les nouvelles règles renforceront notre cybersécurité et notre résilience, y compris contre les attaques terroristes, les menaces internes ou le sabotage », a détaillé Hipper pour souligner l’importance pour les pays de transposer la réforme « rapidement ».

L’objectif de la révision des directives sur les normes communes élevées en matière de cybersécurité et sur la résilience des infrastructures critiques est d’harmoniser les normes minimales de protection contre les nouvelles formes de menaces, ainsi que d’élargir la classification des secteurs considérés comme « critiques » pour inclure , par exemple, les infrastructures énergétiques et de transport.

Ainsi, le champ d’application du règlement sera étendu à onze secteurs afin de couvrir, avec l’énergie et les transports, le secteur bancaire, les marchés financiers, la santé, les usines de traitement de l’eau potable et des déchets, l’administration publique, l’alimentation, les infrastructures numériques et espace.

Les exploitants des infrastructures considérées dans cette catégorie doivent effectuer eux-mêmes des évaluations des risques et signaler d’éventuels incidents, sans préjudice du fait que les États membres doivent concevoir des stratégies nationales pour améliorer la résilience et procéder à des évaluations périodiques des risques.

Selon les nouvelles règles, les autorités nationales pourront effectuer des inspections « in situ » des infrastructures critiques et appliquer des sanctions si elles détectent des infractions graves.

De même, ils doivent désigner des points de contact qui servent de liaison avec le reste des autorités nationales et garantissent ainsi une coopération transfrontalière correcte.