BRUXELLES, 10 nov. (EUROPA PRESS TELEVISION) –
La Commission européenne (CE) a proposé ce jeudi de revoir les limites d’émissions polluantes des véhicules (Euro 7), afin que les changements soient mineurs dans les plafonds d’émissions d’oxydes d’azote (NOX) et autres particules dans les moteurs diesel et l’essence, un geste que Bruxelles explique dans la mesure où l’industrie doit concentrer ses efforts d’investissement sur l’électrification pour se conformer à l’interdiction de commercialiser à partir de 2035 des véhicules thermiques et hybrides dans l’UE.
« Il y avait des scénarios plus ambitieux, nous avons choisi celui-ci. Il ne s’agit pas d’arbitrage politique mais que nous sommes tous dans le même combat contre le changement climatique, il y a un engagement fort pour mettre fin à la combustion en 2035 et nous devons aider l’industrie à faire tout pour y parvenir », a indiqué le commissaire à l’Industrie, Thierry Breton, lors d’une conférence de presse dans la capitale européenne.
Des sources communautaires expliquent que l’examen a pris en compte le fait que l’industrie s’est déjà engagée dans l’électrification et d’autres innovations pour atteindre l’objectif à long terme de zéro émission polluante qui nécessite des investissements importants, donc dans ce cas, ils ont voulu fonder les changements sur « l’existant technologies » mais peu utilisées pour réduire l’impact environnemental des véhicules.
Les changements proposés par Bruxelles plaident cependant pour des normes plus sévères pour réduire les émissions de particules produites par les freins des voitures particulières et par l’usure des pneus des véhicules en général, y compris les voitures électriques.
Sans surprise, la nouvelle norme, dont la forme finale doit encore être négociée par le Parlement européen et le Conseil, aura un effet sur tous les véhicules à essence et diesel, y compris les voitures, les camionnettes, les camions et les bus.
Ainsi, pour les voitures particulières et les camionnettes, la proposition prend comme référence la limite la plus stricte en vigueur avec l’Euro 6 et propose de la généraliser à toutes les technologies, de sorte que, par exemple, si jusqu’à présent une limite de 60 mg/km pour l’essence voitures et 80 mg/km pour le diesel, il est désormais proposé de la limiter à un maximum de 60 mg/km pour tous les cas à partir de 2025.
En cas de restriction plus sévère de la pollution particulaire des freins et des pneumatiques, Breton a prévenu qu’il s’agira d’un enjeu « essentiel » sur le long terme au-delà de 2035, date à laquelle les véhicules thermiques ne seront plus commercialisés.
Le commissaire a expliqué dans ce sens que si la voiture électrique est « plus propre », elle est aussi « 40% plus lourde » que les véhicules traditionnels et cela a un impact sur une usure plus importante des freins et des pneus, qui vont donc émettre plus de particules nocives pour la qualité de l’air. .
L’exécutif communautaire fonde sa proposition sur trois piliers : l’amélioration de la qualité de l’air dans toute l’Union européenne, que la réforme soit pensée sur le long terme et adaptable aux évolutions technologiques et aussi qu’elle soit une révision « abordable » pour les industriels et les consommateurs .
Breton a défendu que la réforme réduirait aussi la bureaucratie pour les constructeurs et simplifierait les tests pour les rendre plus efficaces, en même temps qu’il a défendu la valeur de l’Euro 7 malgré le fait que son application prévue soit pour dix ans dans l’Europe Union (2025- 2035).
Après cette date, a précisé le commissaire, l’industrie européenne pourra continuer à exporter des véhicules thermiques vers d’autres marchés comme l’Afrique, l’Inde ou le Brésil, où les mêmes critères de zéro pollution ne seront pas appliqués.
D’autres mesures proposées par Bruxelles consistent à étendre le seuil des conditions de conduite couvertes par les tests d’émissions routières afin de mieux refléter les situations que les véhicules peuvent rencontrer dans toute l’Union européenne, à partir de températures très élevées telles que 45 ° C ou de courts trajets réguliers sur les trajets quotidiens. .
Il préconise également de durcir les limites pour les camions et les autobus et de fixer des limites sur les polluants auparavant non réglementés, tels que les émissions d’oxyde nitreux des véhicules lourds.
Un autre élément concerne l’allongement des périodes pendant lesquelles les véhicules doivent s’assurer qu’ils polluent en dessous du maximum toléré, de sorte que le respect des objectifs des voitures particulières et des véhicules sera vérifié pendant dix ans et jusqu’à ce qu’ils parcourent 200 000 kilomètres (au lieu de cinq ans et dans 100 000 kilomètres d’ici).
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