La banque considère qu’il est « urgent » de réformer les instruments financiers et espère compter sur l’UE pour obtenir davantage de ressources
MADRID, 13 septembre (EUROPA PRESS) –
Le directeur de la Banque de Développement d’Amérique Latine (CAF) pour l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient, Ignacio Corlazzoli Hughes, a assuré que la célébration du sommet des ministres de l’Économie et des Finances de l’Union européenne et de la Celac sur le territoire espagnol est un événement de « grande importance » puisqu’il permettra d’attirer et de réaliser des investissements européens en Amérique latine.
Dans des déclarations à Europa Press, Corlazzoli a souligné le rôle de l’Espagne en tant que « pays charnière » lorsqu’il s’agit de rapprocher les autres États membres de l’UE de la région latino-américaine.
L’Espagne, en raison de ses liens historiques, a été plus présente dans la région. C’est pourquoi la CAF souhaite profiter de ce rôle de premier plan (qu’elle partage avec d’autres pays comme le Portugal ou la France) pour travailler sur des solutions communes et intégrer les deux régions en termes économiques et commerciaux.
« Le dialogue et la photo qui auront lieu à Saint-Jacques-de-Compostelle sont des événements importants en eux-mêmes, mais pas suffisants. Nous avons plusieurs problèmes urgents dans la région que nous voulons faire connaître en Europe et qui peuvent être résolus avec la collaboration des deux blocs », a déclaré le chef de la CAF.
RÉFORME DU FINANCEMENT
L’une des réformes « urgentes » dont l’Amérique latine a besoin concerne les instruments de financement. Après l’identification des projets d’investissement lors du sommet entre les dirigeants de l’UE-Celac en juillet dernier, nous allons maintenant chercher à savoir quelle sera la méthodologie pour lancer leur financement.
Entre autres questions, l’Amérique latine cherchera à positionner l’Union européenne à ses côtés pour mieux utiliser les instruments financiers, tels que l’utilisation des droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI pour les questions environnementales, numériques et sociales.
Par ailleurs, des travaux seront recherchés sur les questions de garanties ou d’échange d’actions de protection de la nature contre de la dette. « C’est une occasion unique d’amener l’Europe à la table des négociations, qui fait partie de la solution », a souligné le responsable de la CAF.
Dans ce contexte, la CAF considère la Banque centrale européenne (BCE) comme un partenaire « important » et a assuré qu’elle insisterait « jusqu’à l’épuisement » pour que ces instruments soient modifiés.