La Bulgarie se distancie du plan d’achat conjoint de l’UE pour fournir des munitions à l’Ukraine


DOSSIER – Des soldats ukrainiens chargent de l’artillerie lourde avec des munitions de calibre 155. – Europa Press/Contact/Dmytro Smolienko – Archives

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MADRID, 28 mars (EUROPA PRESS) –

Le ministre bulgare de la Défense, Dimitar Stoyanov, a annoncé mardi que Sofia ne participerait pas au plan d’achat conjoint convenu par plusieurs États membres de l’Union européenne afin de fournir des munitions de calibre 155 mm à l’Ukraine, car l’armée bulgare ne dispose pas lesdits projectiles ni ne les utilise.

« Ce million de munitions doivent sortir sous forme de stocks de certains entrepôts. Nous n’avons pas de tels obus dans l’armée bulgare, il n’y a aucun moyen qu’ils soient fournis à l’Ukraine pour la simple raison que nous n’avons pas ce calibre », a déclaré Stoyanov, selon la télévision nationale bulgare (BNT).

De même, le responsable du portefeuille de la Défense a souligné que l’armée bulgare ne dispose pas de systèmes d’armes utilisant des munitions de ce calibre, avec lesquels il considère qu’il serait insensé de signer des contrats pour l’acquisition d’un type de munitions qui « n’est pas nécessaire en ce moment. »

Cependant, le ministère bulgare de la Défense a récemment approuvé un projet de renouvellement de l’arsenal national en vertu duquel il livrera d’anciennes munitions et 350 millions de levs bulgares (près de 179 millions d’euros) à une société d’armement en échange de la réception de projectiles plus modernes.

Les ministres des affaires étrangères et de la défense de l’Union européenne sont parvenus lundi à un accord sur un plan d’achat conjoint de munitions d’artillerie et de missiles pour reconstituer les réserves des armées européennes et garantir l’approvisionnement durable dont l’Ukraine a besoin dans le cadre de la guerre d’agression russe.

Ainsi, les États membres fourniront d’abord à l’Ukraine des munitions d’artillerie et des missiles issus de leurs propres arsenaux ou de commandes en cours jusqu’au 31 mai et recevront une aide de 1 000 millions d’euros via le mécanisme européen de paix pour investir dans son remplacement.

La deuxième phase passe par une initiative d’achats conjoints de munitions et de missiles d’une valeur supplémentaire de 1 000 millions, « le plus rapidement possible avant le 30 septembre », dans laquelle ils seront les premières acquisitions conjointes d’armes par l’intermédiaire de l’Agence européenne de défense (EDA, pour son acronyme) et aussi à travers des coalitions de pays.