HUELVA, 12 déc. (EUROPA PRESS) –
Le coordinateur provincial d’Izquierda Unida à Huelva, Marcos Toti, a qualifié de « satisfaisant » l’engagement obtenu la semaine dernière par le chef de cabinet du commissaire européen à l’emploi et aux affaires sociales, Nicolás Schmit, « d’organiser une visite de la Commission européenne connaître la réalité des bidonvilles des provinces de Huelva et d’Almería, qui sert à apporter des solutions à ce grave problème social et humanitaire, qui peut être résolu avec une volonté politique et des ressources ».
Toti a expliqué que c’est l’une des principales conclusions de la visite qui a conduit la semaine dernière au Parlement européen, dirigée par le député européen de la gauche unie, Manu Pineda, à des délégations des provinces de Huelva et d’Almería, composées de représentants d’ONG, accompagnées par Marcos Toti lui-même et la coordinatrice provinciale de IU Almería, María Jesús Amate.
Au Parlement européen, plusieurs représentants de la Commission européenne, équivalent du Conseil des ministres, ont tenu diverses réunions, au cours desquelles ils ont été informés de la situation « difficile » et des « conditions de vie pénibles » auxquelles la population des travailleurs agricoles doit faire face migrants dans les bidonvilles qui existent dans la province de Huelva et « où jusqu’à 7 000 personnes viennent se réfugier, pendant les mois les plus intenses de la campagne de collecte ».
Toti a expliqué que « les représentants de la Commission européenne ont montré leur sensibilité au drame subi par de nombreux travailleurs saisonniers dans notre province et ont promis d’organiser une visite de la Commission européenne elle-même pour constater ce problème sur le terrain ».
En ce sens, il a expliqué qu’« il faut préciser que bien que des membres du Parlement européen soient venus à Huelva à d’autres occasions, comme ce fut le cas avec Manu Pineda, ce serait la première fois que la Commission européenne, qui équivaut à le conseil des ministres, viendrait au sein du gouvernement espagnol, et que, contrairement aux parlementaires, ils ont un pouvoir exécutif et une plus grande capacité à mettre en œuvre des solutions ».
Pour cette raison, Toti est convaincu que ladite visite, une fois qu’elle aura lieu, « servira à mettre plus de ressources et à mettre fin aux conditions de vie pénibles qui existent dans les bidonvilles ».
« Pour la première fois depuis que le problème des bidonvilles dans les communes agricoles existe, depuis plus de vingt ans, des mesures sérieuses commencent à être prises pour remédier à ce problème, comme en témoignent les travaux initiés par celui qui a été secrétaire d’État jusqu’à quelques mois pour l’Agenda 2030, Enrique Santiago, qui a promu un accord avec la Junta de Andalucía et les municipalités de Lepe et Moguer pour construire des logements décents pour la population migrante qui a déjà des fonds pour le réaliser », a-t-il souligné.
De même, il a souligné que cela « devrait servir à empêcher les migrants de vivre ces jours-ci à la merci des intempéries, dans des cabanes exposées à la pluie en hiver et au risque constant d’incendies qui se multiplient en été ».
Toti fait confiance à la « volonté » de la Commission européenne d' »apporter des solutions à ce problème », et a rappelé que Carla Pereira elle-même a qualifié cette situation d' »esclavage moderne », devant laquelle « ils ont clairement indiqué la nécessité de mettre davantage de ressources pour surveiller les conditions dans lesquelles s’effectuent les travaux agricoles dans les champs de Huelva ».
En outre, les représentants de la Commission européenne ont souligné l' »opportunité » que la Junta de Andalucía a d’allouer des ressources pour mettre fin au problème des bidonvilles, provenant des fonds qu’elle reçoit de l’Union européenne.