Iratxe García exhorte à « paralyser » la loi andalouse sur l’irrigation et à travailler ensemble pour « garantir l’avenir de Doñana »

BRUXELLES, le 26 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Le président du groupe des socialistes et démocrates (S&D) au Parlement européen, Iratxe García, a insisté sur le fait qu' »il est urgent de paralyser » le projet de loi du gouvernement andalou visant à régulariser l’irrigation à Doñana car « il met en danger la viabilité et l’avenir de l’un des plus grands écosystèmes de toute l’Union européenne ».

« Doñana n’appartient à personne, mais c’est la responsabilité de tous », a déclaré l’eurodéputé socialiste dans des déclarations aux médias après avoir rencontré ce mercredi à Bruxelles le vice-président de la Commission européenne pour le Pacte vert, Frans Timmermans, et le commissaire Environnement, Océans et Pêche, Virginijus Sinkevicius.

García a demandé cette réunion le 13 avril, date à laquelle le Parlement andalou a approuvé, avec les votes en faveur du PP et de Vox, la prise en considération du projet de loi visant à augmenter l’irrigation dans la zone humide, et leur réunion arrive deux jours après la Le ministre andalou de la durabilité, de l’environnement et de l’économie bleue, Ramón Fernández-Pacheco, a également rencontré ce lundi le commissaire Sinkevicius, après quoi la Commission a averti que le projet de loi de la Junta de Andalucía il peut « détériorer » la zone humide car « il semble aller dans le sens contraire » à l’arrêt de la Cour Supérieure de Justice (TJUE) qui oblige à le protéger.

Dès leur rencontre, l’eurodéputée a souligné que la position de Bruxelles était « claire et ferme », puisqu’elle a rappelé que l’exécutif communautaire avait déjà sommé les autorités de se conformer à l’arrêt de la CJUE, elle a rappelé l’obligation du gouvernement espagnol pour la mettre en œuvre et a souligné que la loi andalouse sur l’irrigation va à l’encontre de ladite décision.

« Ces irrigations épuiseraient toutes les zones humides et mettraient en danger l’avenir de la zone humide », a ajouté García, qui a avancé que son groupe continuera d’insister sur le fait que « le seul moyen est de retirer ce projet de loi et de commencer à travailler ensemble pour garantir l’avenir de Doñana » .

De même, il a indiqué que Sinkevicius est conscient du débat politique que la protection de Doñana génère au niveau national mais que, « sans entrer dans la question du débat entre les partis », il lui a transmis « fermement » que le travail de la Commission est de garantir le respect de l’arrêt de la CJUE.

Interrogée sur l’intention de son groupe d’organiser un voyage d’eurodéputés de différentes formations politiques et nationalités dans la zone humide afin qu’ils « apprennent la réalité de ce qui se passe », elle a affirmé que les dates n’ont pas encore été précisées, bien que des contacts aient commencé avec différents groupes qui ont exprimé leur disponibilité.

Cependant, il a également avancé qu’ils évalueront s’il s’agit d’une coopération entre groupes ou d’une mission officielle, après avoir appris que la Junta de Andalucía elle-même a invité cette mission à avoir lieu.