Escriva demande d’attendre que les tribunaux espagnols interprètent la décision du TUE sur les abus envers les travailleurs intérimaires

MADRID, 23 février (EUROPA PRESS) –

Le ministre de la Transformation numérique et de la Fonction publique, José Luis Escriva, a demandé d’attendre que les tribunaux espagnols interprètent l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (TUE), qui considère que la loi espagnole ne dissuade pas les abus de intérimaire dans les Administrations Publiques et propose de les rendre permanentes, puisqu’on en a fait une interprétation « très large ».

Ainsi, le ministre a demandé d’attendre de voir comment les tribunaux espagnols interpréteront ce que leur suggère le TUE, puisque, selon lui, ledit jugement se réfère à « quelques cas très spécifiques », et exprime de manière « claire » les tribunaux espagnols. prendre des décisions finales.

Le chef du Service Public a ainsi évoqué ce sujet lors du petit-déjeuner informatif organisé par Nueva Economía Fórum à Madrid, après avoir appris hier que l’AUT pointait « le manque de mesures adéquates » dans la législation espagnole pour prévenir et sanctionner. , conformément aux normes européennes, les abus résultant du recours successif à des contrats temporaires, y compris des contrats à durée indéterminée non déterminée et successivement prolongés.

Dans cet arrêt, le TUE considère qu’il appartient à la justice espagnole de modifier la jurisprudence nationale consolidée si celle-ci repose sur une interprétation incompatible avec les objectifs de la législation européenne, notamment avec l’accord-cadre sur le travail à durée déterminée.

TEMPORALITÉ EXCESSIVE

Au cours du petit-déjeuner, Escriva a souligné que le problème sous-jacent est la temporalité excessive qui existe en Espagne « depuis des décennies » et qui continue d’exister. « En Espagne, nous avons compris que la flexibilité des relations de travail était obtenue aussi bien dans la sphère publique que privée (…) grâce à de grandes réserves de travailleurs temporaires qui pouvaient être modulées à la hausse et à la baisse », a-t-il indiqué.

C’est pourquoi cette temporalité est la raison pour laquelle l’Europe « nous comprend mal, nous a mal compris et a raison de nous comprendre mal », a souligné Escriva, qui a également précisé que cela « non seulement [pasa] avec cet arrêt, mais dans différents rapports ou discussions dans le cadre du plan de relance ».

« En fait, bon nombre des décisions qui ont été prises en Espagne, dans le secteur public aujourd’hui, en matière de ressources humaines, même au niveau de la microgestion, ont été prises par une direction générale appelée Coûts du personnel. L’administration était considérée comme un coût, alors que les ressources humaines sont un investissement à long terme (…) et cela nous est également arrivé dans le secteur privé », a déploré Escriva.

Ainsi, il a souligné que c’est cette situation que l’on cherche à atténuer avec la réforme du travail et qui sera abordée dans l’Administration Publique, à travers la planification des ressources humaines et l’élimination du taux de remplacement annoncé. Portefeuille Fonction Publique il y a quelques semaines.

Pour Escriva, il est nécessaire d’évoluer vers un modèle d’administration qui dispose d’un cadre de référence basé sur des compétences fonctionnelles, dans lequel il est parfaitement défini de quel type d’agents publics et de travailleurs sont nécessaires et, par la suite, de rechercher quel profil cette fonction couvertures.

« Cette planification n’existe pas dans l’Administration générale de l’État, ni dans pratiquement aucune administration publique en Espagne. C’est la grande transformation », a-t-il déclaré.