Des ONG environnementales de toute l’UE lancent une action en justice pour empêcher l’inclusion des gaz fossiles dans la taxonomie verte

MADRID, 19 sept. (EUROPA PRESS) –

Les organisations environnementales européennes ont engagé une action en justice pour tenter d’empêcher l’inclusion du gaz fossile dans la taxonomie de la finance durable de l’Union européenne.

ClientEarth, WWF European Policy Office, Transport & Environment (T&E) et BUND (Friends of the Earth Germany) remettent en question l’acte délégué supplémentaire sur la taxonomie qui a été adopté avant l’été et qui donne au gaz un label durable et demandent sa révocation.

Plus précisément, ils assurent que l’acte délégué entre en conflit avec d’autres lois de l’Union européenne, telles que le règlement taxonomique lui-même et la loi européenne sur le climat, et ils considèrent qu’il ne respecte pas non plus les obligations de l’Union européenne dans l’accord de Paris. Les ONG considèrent qu’avec ce label il y a un risque de canaliser les investissements vers cette source d’énergie qu’elles qualifient de « nocive », alors qu’il est « prioritaire » d’investir dans la réduction de la demande énergétique et dans l’accélération des énergies renouvelables durables.

« Soutenir le gaz, un combustible fossile qui est actuellement au centre d’une crise du coût de la vie dans le monde entier, sape les objectifs fondamentaux de l’UE d’une énergie plus propre, moins chère et plus sûre. Réduire les factures des citoyens, sécuriser l’approvisionnement énergétique et protéger les citoyens du chaos climatique, l’UE doit arrêter le « greenwashing » du gaz dans la taxonomie de l’UE », déclarent-ils dans une déclaration commune dans laquelle ils assurent que cet acte délégué envoie « les mauvais signaux ».

Concrètement, les organisations ont demandé la révision interne de ce mécanisme, chose possible après la réforme des lois d’accès à la justice de l’Union européenne. Désormais, la Commission européenne dispose de 22 semaines pour répondre et si elle la rejette, les organisations pourront demander à la Cour de justice de l’Union européenne de se prononcer sur la question.