Denaria rejette l’accord provisoire adopté par l’UE pour limiter les paiements en espèces à 10 000 euros

L’association rappelle que cette limite est dix fois supérieure à celle qui existe en Espagne

Denaria a exprimé son rejet de l’accord provisoire adopté par l’UE visant à limiter les paiements en espèces à 10 000 euros, car il estime que « aucune limite ne devrait être imposée aux transactions en espèces », car cela « entrave de manière significative le règlement des transactions légitimes en espèces, ce qui met en danger le concept de cours légal.

Cependant, la plateforme de défense de l’utilisation et de l’accès à l’argent liquide a célébré le fait que, au moins, cette limite est dix fois plus élevée que celle établie en Espagne, où cette restriction entraîne « un problème de fonctionnement du marché unique en établissant un désavantage compétitif par rapport aux autres pays et en affectant la libre circulation des capitaux ».

La plateforme a rappelé que cette limite avait été « sévèrement critiquée » avec un avis de la Banque centrale européenne (mars 2022), qui soutient qu’elle touche l’ensemble de la population.

Ainsi, Denaria a rappelé que relier l’utilisation de l’argent liquide à la fraude fiscale est « un lien disproportionné », car actuellement la technologie fait que la traçabilité des flux financiers illégaux « est devenue extrêmement compliquée ».

Actuellement, la technologie permet de répartir les transferts entre différentes banques et institutions pour les rendre plus difficiles à tracer et, en raison du volume des transactions électroniques effectuées dans l’Union européenne par rapport à celles effectuées en espèces, ces dernières ont « un impact marginal » aux fins de lutte contre la fraude fiscale », a soutenu Denaria.