BRUXELLES, 4 août (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne a exprimé ce vendredi sa « condamnation ferme » de la nouvelle condamnation prononcée par un tribunal russe contre l’opposant russe Alexeï Navalni, condamné à 19 ans de prison supplémentaires, et a indiqué que son cas montre l’instrumentalisation du système judiciaire contre la dissidence russe et montre la « peur » que les autorités de Moscou ont de lui.
Dans un communiqué, les Vingt-Sept affirment que la nouvelle condamnation contre Navalni punit « les activités politiques légitimes et la lutte contre la corruption » et dénonce les conditions de ce procès, « avec des audiences judiciaires en milieu clos, inaccessibles à sa famille et aux observateurs, dans une colonie pénitentiaire d’isolement à la périphérie de Moscou ».
« C’est une indication claire que le système judiciaire russe continue d’être instrumentalisé contre Navalni. Cela montre aussi à quel point les autorités russes le craignent », a déclaré le communiqué de l’UE qui pointe du doigt l’opposant, le prix Sakharov du Parlement européen pour la liberté. communiqué de presse en 2021, comme « un exemple de plus de la poursuite de la répression systématique par les autorités russes et de leur mépris des droits de l’homme de leurs propres citoyens ».
Navalni était accusé de créer une « communauté extrémiste », d’inciter à l’extrémisme, de fonder des organisations qui enfreignent les droits des citoyens, de financer l’extrémisme, d’amener des mineurs à des « actes dangereux » et de « réhabiliter le nazisme ».
Le bloc européen profite de la déclaration pour réitérer son inquiétude quant à la situation pénale du leader de l’opposition, faisant écho aux informations faisant état de mauvais traitements répétés, de mesures disciplinaires injustifiées et illégales et de harcèlement équivalant à de la torture physique et psychologique par les autorités pénitentiaires.
De même, il réitère la demande à la Russie d’étudier sa tentative d’assassinat avec un agent neurotoxique de type Novichok, trois ans après cette affaire qui l’a contraint à rester hospitalisé plusieurs mois en Allemagne. C’est à son retour en Russie, en janvier 2021, que les autorités l’ont immédiatement arrêté pour avoir enfreint les conditions de sa probation.
« L’UE continue de condamner avec la plus grande fermeté l’empoisonnement de Navalni, ainsi que son arrestation, ses poursuites et sa condamnation pour des motifs politiques, et réitère son appel à la Russie pour qu’elle le libère immédiatement et sans condition », indique le communiqué des Vingt-sept. réitéré. , qui rappelle les sanctions infligées jusqu’à présent aux responsables de la persécution de l’opposant