Bruxelles propose d'assouplir les règles et d'investir davantage pour promouvoir la biotechnologie dans l'UE

La Commission européenne a proposé mercredi des mesures pour assouplir la « complexité réglementaire » et encourager les investissements publics et privés dans la biotechnologie et la biofabrication, dans le but de promouvoir ce domaine dans l'Union européenne et d'en profiter pour moderniser d'autres secteurs tels que agriculture, foresterie, énergie ou alimentation.

« Nous voulons créer un environnement propice à la croissance de ce secteur et offrir des solutions globales aux problèmes sociaux et environnementaux », a déclaré la vice-présidente de l'Exécutif communautaire en charge de la Concurrence, la libérale Margrethe Vestager.

La politique danoise a également souligné que « toute l'Europe est confrontée aux mêmes défis », du changement climatique à la rareté des ressources, et que la biotechnologie « peut contribuer à résoudre » ces problèmes, en plus de renforcer la « compétitivité » européenne.

C'est pourquoi Bruxelles présente une communication qui, sous le thème « Construire l'avenir avec la nature », indique les mesures possibles à développer pour s'engager dans la recherche et le transfert de technologie vers le marché, corriger la complexité réglementaire, faciliter l'accès au financement et répondre à d'autres problèmes. des défis tels que les obstacles à la chaîne de valeur, la propriété intellectuelle ou l’acceptation du public et la sécurité économique.

Dans ce contexte, les services communautaires ont lancé une étude pour étudier la position de l'UE par rapport aux autres leaders mondiaux dans la génération émergente de biotechnologie et le transfert vers l'industrie de la biofabrication.

Ils souhaitent également stimuler la demande du marché en s'appuyant, par exemple, sur le fait que les produits issus de la biotechnologie ont un impact environnemental moindre que celui des produits pétrochimiques. Une autre idée consiste à réaliser une évaluation d’impact complète de la faisabilité d’exigences en matière de contenu biosourcé dans des catégories de produits spécifiques et dans les marchés publics.

Par ailleurs, la Commission propose de « rationaliser » la législation communautaire et d'assouplir son application pour réduire le risque de fragmentation, ainsi que « d'explorer une éventuelle simplification » et de raccourcir les délais de commercialisation des innovations biotechnologiques.

Au niveau des investissements, Bruxelles rappelle qu'il existe déjà d'importants instruments européens à la portée de cette industrie, comme le programme « Horizon Europe », le Fonds d'innovation ou la Plateforme technologique stratégique pour l'Europe (STEP).

La Commission s’efforcera également de créer d’ici fin 2024 un centre européen de biotechnologie, un outil opérationnel permettant aux entreprises de biotechnologie de naviguer dans le cadre réglementaire et d’identifier les soutiens nécessaires à leur expansion.