BRUXELLES, le 6 juillet (EUROPA PRESS) –
La Commission européenne a averti ce jeudi que la pénurie de main-d’œuvre dans l’Union européenne persistait, ainsi qu’un déficit de compétences et la faible représentation de certains groupes de population, comme les femmes, les jeunes et les personnes handicapées, entre autres.
Cela ressort clairement du rapport sur l’emploi et le développement social en Europe (ESDE) pour 2023 publié ce jeudi par l’exécutif communautaire et qui révèle que malgré l’impact de l’invasion russe de l’Ukraine, qui a provoqué un ralentissement économique au second semestre 2022 , les marchés du travail de l’UE ont fait preuve d’une résilience « remarquable ».
Cependant, alors même que l’économie de l’UE a augmenté de 3,5 % en termes réels en 2022, avec des taux d’emploi à un niveau record de 74,6 % et un chômage tombant également à un niveau record de 6,2 %, le rapport prévient qu’il existe encore des » défis ».
En ce qui concerne les pénuries de main-d’œuvre, la Commission cite parmi les secteurs les plus touchés la construction, les soins de santé, les sciences et, en particulier, les technologies de l’information et de la communication (TIC).
Dans le même temps, ces écarts devraient augmenter avec la baisse prévue de la population en âge de travailler, de 265 millions en 2022 à 258 millions en 2030.
Mais en plus de décrire les défis, le rapport analyse également les mesures politiques possibles pour faire face aux pénuries de main-d’œuvre et combler les lacunes en matière de compétences, parmi lesquelles la Commission souligne le soutien de 64,8 milliards d’euros pour soutenir les États membres dans ce processus, du budget de l’UE et de ‘NextGenerationEU ‘ des fonds.
En outre, Bruxelles encourage les pays de l’UE à combler l’écart d’emploi entre les hommes et les femmes et à stimuler la participation au marché du travail, à supprimer les obstacles à l’entrée sur le marché du travail, à améliorer les conditions de travail et les incitations salariales et financières au travail, à promouvoir une migration de main-d’œuvre spécifique en provenance de pays tiers ou impliquer davantage les travailleurs dans le dialogue social.