Bruxelles évaluera en juillet les efforts de renouvellement du CGPJ et prévient que la présidence espagnole sera une « vitrine »

BRUXELLES, le 27 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –

La Commission européenne attendra juillet prochain pour évaluer « objectivement » les efforts déployés par le gouvernement et l’opposition pour renouveler le Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ) lors de la publication de son rapport annuel sur la santé démocratique des Vingt-sept ; un mois au cours duquel il a prévenu que la présidence tournante de l’UE que l’Espagne assumera fonctionnera comme une « vitrine ».

« En juillet, nous refléterons objectivement la réalité (…) nous demandons à l’Espagne à quoi nous pouvons nous attendre, où nous en serons cette année. De plus, la présidence espagnole peut être une petite vitrine », a justifié le vice-président de la Commission européenne responsable pour l’État pour le droit, Vera Jourova, dans une interview accordée à Europa Press avec d’autres agences européennes dans la « European Newsroom ».

De cette manière, la vice-présidente communautaire a évité de commenter ses impressions sur l’impasse dans laquelle se trouve le renouvellement de l’organe directeur des juges, au-delà de rappeler que, dans sa dernière évaluation annuelle, l’exécutif communautaire a exhorté l’Espagne à renouveler d’urgence le CGPJ et procéder « immédiatement après » à la réforme du système de sélection des membres pour garantir, comme l’exigent les normes européennes, qu’au moins la moitié des membres soient choisis par leurs pairs.

Jourova a également rappelé qu’au cours de l’année écoulée, elle avait maintenu des contacts tant avec le gouvernement espagnol qu’avec les partis d’opposition et que, dans ce contexte, elle avait reçu « de nombreuses garanties » que les parties concernées « travaillaient » sur les recommandations de Bruxelles à débloquer le manque de progrès.

De cette manière, le vice-président communautaire a évité de répondre directement à la question de savoir si Bruxelles devait désormais ouvrir une procédure d’infraction en raison de l’absence d’avancée dans le renouvellement du CGPJ et a insisté pour que les services communautaires mènent une « très sérieuse » évaluation et « soigneusement » de la situation dans chaque État membre.

Jourova a demandé aux parties concernées ce qu’elles allaient faire pour tenter de débloquer la situation, bloquée depuis plusieurs années, mais Bruxelles reste prudent en attendant de conclure son analyse annuelle, qui devrait être publiée le mois prochain. de juillet.

De plus, Jourova s’est montrée consciente de l’état du calendrier électoral et, sans entrer dans les détails de son impact sur le blocus, elle s’est aventurée à ce que Bruxelles attende « de grands débats sur des questions sensibles », comme c’est le cas du CGPJ.

« Le CGPJ sera l’un des dossiers les plus sensibles, j’imagine, dans le débat politique en Espagne », a-t-il déclaré aux agences européennes, avant de souligner que Bruxelles aura une position « sobre et frugale » en attendant la conclusion de ses services. et publient leur rapport annuel sur l’état de droit

Jourova n’a pas non plus voulu répondre s’il estime que la Commission devrait réagir à l’absence d’avancée dans le renouvellement du CGJ par un dossier disciplinaire, Jourova s’est montré très prudent en considérant qu’il s’agit d’une réflexion « théorique » sur qu’il ne peut s’aventurer.