Albares n’exclut pas la levée des sanctions contre le Venezuela s’il y a des changements et évite de commenter l’expulsion de Guaidó par la Colombie

MADRID, 26 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a laissé la porte ouverte à la levée des sanctions contre le Venezuela à chaque changement de situation dans le pays, tout en évitant de se prononcer sur l’expulsion du chef de l’opposition Juan Guaidó au nom de la Colombie.

« Les sanctions ne sont jamais une fin en soi, elles sont un moyen, un message politique, un moyen d’essayer d’avancer sur une voie », a déclaré Albares, lorsqu’on lui a demandé si l’Espagne soutiendrait la levée des sanctions contre le Venezuela au sein de l’UE.

« Si la situation qui a donné lieu aux sanctions est modifiée, la vocation est qu’elles disparaissent progressivement », a-t-il souligné, dans la lignée de ce qu’il avait affirmé à d’autres occasions sur cette question.

Albares s’est félicité de la rencontre parrainée la veille par le président de la Colombie, Gustavo Petro, avec une vingtaine de pays pour tenter de relancer le dialogue entre le gouvernement et l’opposition au Venezuela, d’où est issue une déclaration qui prône l’élaboration d’un calendrier menant à la tenue d' »élections libres », accompagnée en parallèle de la levée des sanctions.

« Nous voulons tous que le dialogue entre les Vénézuéliens progresse », a déclaré le ministre, qui a déclaré qu’il aurait lui-même assisté à la réunion s’il n’y avait pas eu la visite en Espagne du président brésilien, Luiz Inazio Lula da Silva. Enfin, représentant l’Espagne, le secrétaire d’État pour l’Amérique latine, Juan Fernández Trigo, était présent.

Son homologue brésilien, Mauro Vieira, a également exprimé le souhait de son pays, qui partage une grande frontière avec le Venezuela, que le gouvernement de Nicolás Maduro et l’opposition puissent trouver une solution et a déjà travaillé par le passé pour faciliter l’accord. entre les parties. « Nous espérons qu’une solution négociée et consensuelle pourra être trouvée par toutes les parties », a-t-il déclaré.

Le Brésil, a ajouté le ministre des Affaires étrangères, est contre les sanctions et ne soutient que celles approuvées par le Conseil de sécurité de l’ONU, car il considère que les sanctions bilatérales finissent par nuire aux plus vulnérables.

Dans un autre ordre d’idées, les deux ministres ont évité de se prononcer sur la décision de la Colombie d’expulser Guaidó, président en charge du Venezuela jusqu’au début de l’année et ainsi reconnu un temps par de nombreux pays, dont l’Espagne. « Je ne commente pas les actions d’autres États », a déclaré Albares, une position que Vieira a appuyée.